Alors que la crise sanitaire a accéléré la nécessaire transformation de notre système de santé, les chirurgiens-dentistes peuvent se surprendre d’apprendre que leurs homologues Québécois sont les professionnels les plus heureux.
La santé bucco-dentaire au Québec, un exemple à suivre pour les dentistes français ?
Les chirurgiens-dentistes de France ont pu s’étonner du résultat d’une étude canadienne. Publiée par le Journal du Québec au début du mois de septembre, elle soulignerait que la profession de dentiste serait celle rendant le plus …heureux. Et les Canadiens sont convaincus de ce constat puisque c’est la seconde fois, que ces experts de la santé bucco-dentaire sont ainsi désignés comme profession la plus prometteuse, en termes de qualité de vie, de rémunération et d’épanouissement. Il serait trompeur de vouloir effectuer une comparaison entre la situation outre-Atlantique et celle de l’Hexagone, mais force est de constater qu’en France, le ressenti n’est pas exactement le même. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir l’actualité de la profession.
Chaque semaine, nous vous tenons informé de cette actualité, et vous êtes nombreux à réagir pour témoigner ou apporter un nouvel éclairage à ces thématiques évoquées. Et vos témoignages reflètent plus que tout discours le moral d’une profession. Ainsi les dentistes de France ne sont pas dupes, et lorsque l’on évoque la pénurie, vous êtes nombreux à vous interroger si la voie à suivre n’est pas celle du … Canada bien sûr. C’est ce que confirmait Jean-Jacques Chasseraud en écrivant :
« Augmenter significativement le nombre de chirurgiens-dentistes dans les années à venir ? Mesure la plus efficace et la plus rapide ? Raccourcir le nombre d’années d’étude sur un programme plus étendu, plus pratique. Exemple de l’expérience canadienne »
La place des chirurgiens-dentistes en France, un manque de reconnaissance ?
L’avenir de la profession n’est pas la seule problématique pouvant opposer les dentistes de France de leurs homologues québécois. En effet, si ces derniers estiment qu’ils jouissent d’une « reconnaissance totale de la part de la population », il en va différemment à travers les régions de France. Ce constat ne repose pas uniquement sur une question de ressenti mais se traduit également par l’augmentation des faits de violence dans les cabinets dentaires. Nous nous interrogions, il y a quelques semaines, sur cette violence verbale, qui s’exerce tant en cabinet que sur les réseaux sociaux. Et en cherchant à comprendre l’origine de cette agressivité des patients, nous avons suscité la réaction de nombreux dentistes ou d’assistantes dentaires, témoignant de leur propre expérience. Ainsi lorsqu’Isabelle Guckert veut témoigner du rôle de l’Assistante dentaire, elle nous explique que c’ « est devenu ingérable de satisfaire tout le monde, certains patients étant devenus très exigeants pour 3 fois rien et irrespectueux quand ils n’ont pas ce qu’ils ont décidé eux…. ». Ce constat l’amène aussi à soulever une menace selon elle pour la profession : « Il ne faudra pas être surpris quand il n’y aura plus que des plates-formes »
Un avenir résolument optimiste pour les chirurgiens-dentistes ?
Il ne faut pas non plus occulter la passion et le plaisir de la grande majorité des chirurgiens-dentistes de France à exercer leur art. Dans bien des cas, devenir dentiste répond à une vocation, et en tant que professionnel de santé, les chirurgiens-dentistes peuvent s’enorgueillir de participer au bien-être de leur patients. Et ils sont prêts à faire évoluer leurs pratiques pour les améliorer, comme avec la création de la fonction d’hygiéniste dentaire (un métier qui existe déjà au …Canada notamment) ou un élargissement des missions assignées aux assistantes dentaires. Eric ne voit que des avantages à cette nécessaire délégation des tâches selon lui : « On n’en peut plus de ces pertes de temps sur des actes qui ne demandent pas une formation de 6 ans post bac et qui pourraient valoriser nos assistantes en les promouvant à des postes d’hygiénistes. Elles seraient mieux payées, les patients mieux soignés et nous libérés des contraintes de temps afin de nous consacrer à notre métier de dentiste correctement. »
C’est donc avec sérénité et détermination, que les dentistes de France regardent l’avenir de leur profession. Et même s’ils peuvent s’inspirer de l’exemple canadien, ils savent aussi que la transformation du Système de santé, décidée à la suite de cette crise sanitaire du coronavirus, passera par une large concertation de tous les acteurs. Et les chirurgiens-dentistes sont prêts à y participer.
Et vous, si vous aviez un seul commentaire à faire sur votre quotidien de dentiste ? Un seul avis pour faire évoluer la situation dans le « bon sens » ?
Partager un commentaire
Alors à #Arles ville de 60000 habitants il manque SEPT dentistes ! Aucun dentiste arlésien ne prend de nouveaux patients.