Bien qu’une grande majorité de chirurgiens-dentistes fraichement diplômés se destine à une carrière en tant que libéral, ces professionnels de santé ne sont pas formés à la « création et gestion d’entreprise », les conduisant fréquemment à commettre des erreurs.
Lorsqu’un chirurgien-dentiste se démène pour ouvrir son propre cabinet dentaire ou rejoindre un cabinet déjà existant, il doit alors faire face à de nombreuses obligations, auxquelles il n’a pas été, pour la majorité d’entre-eux, préparé. En effet, qu’il ait obtenu son diplôme de Docteur en Chirurgie-dentaire en France ou qu’il ait fait reconnaitre un diplôme obtenu à l’étranger, le futur chirurgien-dentiste libéral n’a pas été formé pour créer et piloter une entreprise. Pourtant s’installer en tant que chirurgien-dentiste libéral, c’est aussi plonger dans les voies de l’entrepreneuriat, en apprenant à éviter les obstacles et les erreurs les plus récurrentes. Quelles sont ces erreurs, commises par de nombreux professionnels de santé lors de leur installation ? Il suffit de parcourir les forums ou les réseaux sociaux, pour comprendre que 3 grandes erreurs sont récurrentes au moment de la création d’un cabinet dentaire.
1. Se faire accompagner pour une installation réussie, une évidence trop souvent négligée
Pour commencer, le chirurgien-dentiste fraichement diplômé doit prendre conscience et accepter son « manque de formation et de compétences » en la matière. Il doit donc nécessairement se faire accompagner. Il pourra s’agir d’un expert-comptable ou d’une agence de comptabilité, afin d’élaborer un budget prévisionnel, d’un artisan capable de donner corps aux projets d’aménagement du professionnel de santé, d’un juriste pour accompagner à la rédaction des statuts de la future entreprise, …
Ce même chirurgien-dentiste se rapprochera de confrères déjà en activité mais aussi de l’ordre régional de la profession, pour suivre leurs indications et recommandations.
Le lieu d’installation du cabinet du chirurgien-dentiste libéral
Est-il nécessaire de revenir sur les problématiques de déserts dentaires ? Toujours est-il que la répartition des chirurgiens-dentistes sur le territoire repose sur la liberté du choix d’installation d’une part et sur les dispositifs déjà en vigueur pour encadrer cette démographie des chirurgiens-dentistes en France. Autant donc bien connaître ces mesures comme les ZAR (zone d’accompagnement régional), créées et gérées par les ARS afin d’inciter les futurs dentistes à privilégier certains territoires pour leur future installation.
2. Oublier de se concentrer sur son expertise en s’entourant des compétences nécessaires
Bien que le chirurgien-dentiste libéral devient un « chef d’entreprise », il reste avant tout un professionnel de santé. Aussi doit-il pouvoir se concentrer sur les soins à prodiguer, tout en veillant à ce que toutes les autres obligations (administratives, fiscales et sociales) qui lui incombent soient elles-aussi traitées en temps et en heure. Pour cela, le chirurgien-dentiste doit recruter et s’entourer, et par conséquent apprendre à déléguer. Vouloir tout conduire de front seul est une erreur encore trop souvent commise, conduisant souvent à une surcharge trop importante de travail. Si le recrutement d’une secrétaire médicale apparait comme une nécessité, il en va de même concernant l’emploi d’une assistante dentaire pour assister le chirurgien-dentiste au quotidien.
3. Ne pas anticiper le management de son cabinet dentaire
Enfin, au-delà des premiers temps de l’ouverture d’un cabinet dentaire, la réussite de ce dernier passe également par la capacité à se projeter dans l’avenir et donc la capacité à manager ses collaborateurs. De la rédaction de fiche de poste pour chacun des collaborateurs (pour gagner en efficience dans l’organisation au quotidien) à l’élaboration d’une véritable stratégie en matière de communication interne mais aussi de formation continue, ce management du cabinet dentaire s’impose comme le socle d’un développement conforme au prévisionnel établi.
Voilà donc 3 erreurs, souvent citées par les jeunes chirurgiens-dentistes, bien qu’il soit établi qu’il en existe bien d’autres.
Et pour vous, quels sont les principaux dangers à prendre en compte quand on créer son cabinet dentaire ? Quel a été le plus difficile à gérer quand vous vous êtes lancé dans l’aventure ?
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