Un nouvel avenant à la convention des chirurgiens-dentistes !

Un nouvel avenant à la convention des chirurgiens-dentistes !

Ce 4 juillet, le premier avenant à la convention des chirurgiens-dentistes 2023-2028 a été signé. Quelles sont les conséquences de cette évolution pour les professionnels concernés ?

La prévention confirmée comme la priorité pour les chirurgiens-dentistes

Signée à l’été 2023, la convention nationale des chirurgiens-dentistes pour la période 2023 – 2028 faisait déjà la part belle à la prévention. Il s’agissait, à l’époque, de concrétiser les ambitions des autorités publiques à savoir faire émerger la première génération sans caries. Si la profession ne pouvait que s’en féliciter, les chirurgiens-dentistes doivent aujourd’hui reconnaître qu’il s’agit bien plus que d’une posture mais bien d’une ambition qui veut se déployer concrètement dans le quotidien des cabinets et des centres dentaires. C’est ce qu’officialise la signature du premier avenant à cette convention nationale le 4 juillet dernier entre l’UNCAM (Union nationale des Caisses d’Assurance Maladie) d’une part et l’organisation représentative de la profession, les Chirurgien-dentiste de France, d’autre part.

 Dans le communiqué de présentation, l’UNCAM se félicite que soit poursuivi le « virage préventif dans les soins dentaires, en portant une attention forte aux publics ayant les besoins les plus importants ».

 De nouvelles mesures pour renforcer le rôle des chirurgiens-dentistes à destination des plus jeunes

Pour parvenir à cette génération sans caries, la convention de 2023 renforçait les moyens déployés notamment pour l’annualisation de l’examen par un chirurgien-dentiste des plus jeunes, alors que cet examen était autrefois prévu tous les 3 ans. Ce premier avenant de 2024 va encore plus loin, en élargissant dès 2025 cet examen à tous les enfants dès l’âge d’un an. En 2028, il sera élargi à tous les jeunes jusqu’à leur 28 ans (contre 3-24 ans aujourd’hui). Cet avenant confirme également la dispense d’avance de frais de ces examens, et repose à nouveau la problématique du tiers-payant généralisé, problématique qui a conduit le second syndicat représentatif de la profession, la FSDL, à ne pas signer cet avenant n° 1 tout en reconnaissant que «  Le principe de cet avenant est bon »

La reconnaissance de la place des chirurgiens-dentistes dans la gestion des urgences dentaires

L’avenant signé le 4 juillet dernier conforte également la place des chirurgiens-dentistes dans la gestion des urgences dentaires en France. Après plusieurs expérimentations, les autorités publiques soulignent l’importance d’intégrer ces professionnels à la régulation téléphonique du Samu – Centre 15, afin de renforcer et de garantir la permanence des soins dentaires. Cet avenant définit ainsi la rémunération des chirurgiens-dentistes à cette régulation les dimanches et jours fériés, une question qui posait quelques problèmes il y a quelques mois. Le tarif horaire a été défini à 90 € tout en rappelant que la participation d’un chirurgien-dentiste à cette régulation « repose sur le volontariat et sera mise en place, de façon non systématique, en fonction des besoins dans chaque département»,

Enfin, l’avenant 1 organise l’intégration des chirurgiens-dentistes au programme national de lutte contre l’antibiorésistance. Chaque année, l’Assurance Maladie informera chaque praticien de sa propre pratique, tout en lui délivrant les éventuelles corrections à mettre en place. La place de la téléexpertise bucco-dentaire a enfin été réaffirmée et complétée afin de « favoriser le soin des personnes éloignées du système de soins ou présentant des suspicions de pathologies dentaires graves ou rares».

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