Les chirurgiens-dentistes se mobilisent au bénéfice de leurs patients
Les autorités sanitaires décident des grandes orientations en matière de santé publique et notamment en ce qui concerne la santé bucco-dentaire. Cela ne signifie nullement, que les chirurgiens-dentistes eux-mêmes ne se mobilisent pas à leur tour pour promouvoir un système de santé plus égalitaire et plus juste. Et la première étape de cette mobilisation commence par la prise de parole des dentistes.
Les chirurgiens-dentistes, les premiers garants de la santé bucco-dentaire des patients
Tous les patients ont en tête que leur dentiste s’impose comme le partenaire de leur santé bucco-dentaire au quotidien. Mais les chirurgiens-dentistes, dans le respect de leur code de déontologie et des règles applicables en matière de santé publique, sont aussi les fervents défenseurs du système de soins en France, garantissant l’égalité d’accès aux soins à tous les patients. Si les autorités sanitaires, en l’occurrence le ministère de la Santé, s’efforcent eux-aussi de promouvoir cette égalité de traitement, les dentistes n’hésitent plus aujourd’hui à prendre la parole pour dénoncer des situations jugées injustes et pour mettre en avant des solutions pour y remédier. Aussi lorsqu’un journaliste, Olivier Cyran, publie une enquête sur le sujet (Sur les dents. Ce qu’elles disent de nous et de la guerre sociale) aux Éditions La Découverte, les chirurgiens dentistes rebondissent sur le sujet, souhaitant apporter leur propre éclairage mais aussi leurs propositions pour faire bouger les lignes, toujours au bénéfice du patient. On a beaucoup parlé, ces derniers mois, du panier 100 % Santé destiné à aplanir les inégalités en matière de soins dentaires, et si les dentistes ont « joué le jeu de la réforme », ils dénoncent aussi une situation faussée.
Quand les dentistes dénoncent les conséquences de l’inégalité sociale en matière de santé bucco-dentaire
Dentiste et praticienne hospitalière, maitresse de conférences en santé publique à l’Université de Paris (UFR d’odontologie), Anne-Charlotte Bas a ainsi publié une tribune dans le journal Le Monde le 6 juin dernier. Bien qu’elle partage le constat implacable du renoncement aux soins dentaires pour plus d’un français sur six, elle élargit la problématique, soulignant que dans certains cas, certains patients souffraient « sans même penser qu’un dentiste pourrait les soulager ». De manière plus générale, la dentiste renommée dénonce toutes les pathologies buccales évitables, qui continuent d’affecter de nombreux patients faute de soins préventifs ou même d’éducation. Et cette injustice flagrante dépend directement de la situation socio-économique du patient. « Ce n’est pas seulement inégalitaire, c’est injuste et inéquitable.»
Le renoncement aux soins dentaires ne touche pas seulement les plus pauvres, mais aussi les classes moyennes.
Ce n’est pourtant pas une fatalité, et la dernière réforme avec l’instauration du panier 100 % santé représente l’espoir de voir les choses évoluer, à condition toutefois d’éduquer et d’informer les patients. Sans prévention et sans soins réguliers chez le dentiste, les patients seront inéluctablement confrontés à des soins plus complexes, qu’ils devront financer en partie. Et Mme Bas interroge : « devinez qui a le plus besoin des soins non pris en charge ? Les « sans-dents ».
L’information et la sensibilisation, deux outils efficaces de ….prévention
Et Mme Bas poursuit en rappelant des évidences, partagées par tous les dentistes et encore trop peu assimilées par l’ensemble des patients. Si ces derniers ne sont pas tous égaux face à la santé bucco-dentaire, tous peuvent éliminer les bactéries avec un brossage régulier des dents. C’est un devoir d’information pour tous les professionnels mais aussi pour l’Assurance Maladie que de sensibiliser à ces règles simples de l’hygiène bucco-dentaire. Pour l’auteure de cette tribune, l’ouvrage du journaliste O. Cyran ne doit pas être perçu comme un livre à charge contre les dentistes mais bien comme un constat et comme un appel à la prise de conscience. Reste à savoir si cela sera suivi d’effets concrets dans les mois et les années à venir ?
Merci, donc, Olivier Cyran, d’avoir rappelé combien la santé dentaire est importante et combien des soins de qualité y contribuent
Et vous, êtes-vous pleinement engagé dans cette communication et cette sensibilisation à destination de vos patients ? Comprenez-vous ces prises de parole pour défendre le rôle et la mission du chirurgien-dentiste ?
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La prévention commence par les enfants. C’est pour ça qu’il y a un programme spécifique M’T Dents.
Mais que penser alors des praticiens (nombreux) qui n’acceptent pas dans leur patientèle qui des jeunes de moins de 16 ans, qui des enfants de moins de 12 ans, 9 ans, 4 ans ? (M’T Dents commence à 3 ans !).
Et personne ne dit rien ?
Moi j ai besoin de un appareil dentaire mais je peux pas me le permettre .il faut d abord avancer et après on est remboursé. Et c est très onéreux. Je ne souris plus .heureusement je me cache derrière un masque ..