Deux ans de crise sanitaire ont durement impacté le système de santé en France. Les chirurgiens-dentistes libéraux comme tous les autres professionnels de santé commencent à dresser le bilan de cette période si singulière tout en se projetant dans l’avenir.
L’impact de la crise sanitaire sur la santé bucco-dentaire
Depuis plus de deux ans, tous les pays du monde (ou presque) ont été frappés, plus ou moins sévèrement, par la crise du coronavirus. L’impact de cette crise sanitaire du Covid-19 s’est fait sentir sur tous les plans de l’activité économique, à commencer bien évidemment par celui de la santé. Les chirurgiens-dentistes libéraux ont du eux-aussi s’adapter face à cette nouvelle réalité. Au-delà des problématiques économiques (comment faire face à toutes les obligations lorsque les centres dentaires durent rester fermés durant les différents confinements ?), les chirurgiens-dentistes durent également continuer à prendre en charge les patientes et patients, dont l’état de santé l’exigeait.
La fédération dentaire internationale (FDI) s’est attachée à présenter les actions et les réactions de ces professionnels de la santé bucco-dentaire pendant ces deux années de crise. En deux ans, la communication à destination des patients s’est en général accrue de manière conséquente afin de pouvoir mettre en garde la population contre les principaux risques liés à la pandémie. De nouvelles pathologies sont apparues ou se sont généralisées, et certains veulent voir dans le stress, généré par cette situation inédite, la recrudescence de cas de bruxisme notamment. Le message de chirurgiens-dentistes, tant en France que partout ailleurs dans le monde, était simple durant ces deux années : la santé bucco-dentaire a des impacts conséquents sur l’état de santé en général, et prendre soin de ses dents constitue un acte bénéfique pour rester en bonne santé.
Une nouvelle image pour les chirurgiens-dentistes à l’issue de la crise sanitaire
A l’échelle mondiale, la FDI souligne la très nette augmentation des hospitalisations résultantes de pathologies dentaires, mais aussi celle de la prise d’antibiotiques pour calmer les douleurs dentaires. Les campagnes de communication ont mis en avant les impacts que peut avoir la santé bucco-dentaire sur le bien-être des patients. En France, les chirurgiens-dentistes ont participé aux efforts demandés par les autorités publiques pour répondre aux ambitions tant en matière de prévention (test anti Covid-19) qu’en matière de vaccination. Ces professionnels de la santé bucco-dentaire ont démontré l’importance de leur rôle et de leurs missions et entendent bien capitaliser sur cette nouvelle image, dont ils bénéficient dans l’opinion publique.
De manière plus générale, ce sont tous les soignants, qu’ils exercent à l’hôpital ou en ville, qui se sont rapprochés pour satisfaire à toutes ces problématiques d’intérêt général. Salués comme les « héros de notre époque », les soignants entendent aujourd’hui conforter ces rapprochements. C’est notamment ce qu’ils ont fait le 20 juillet dernier en se réunissant au sein du Comité de liaison des institutions ordinales (CLIO). Les 7 ordres professionnels, dont celui des chirurgiens-dentistes, se sont engagés à faire des propositions concrètes pour « des réformes profondes du système de santé et du parcours de soins nécessiteront une concertation prenant en compte les besoins des Français et les spécificités de nos territoires ».
Car si cette crise sanitaire a souligné les carences et les défaillances d’un système de santé « à bout de souffle », elle a également mis en évidence l’intérêt d’un travail en commun et le rapprochement de tous les professionnels de santé. Cette mise en lumière sera-t-elle suffisante pour imaginer l’évolution de l’organisation des soins en France ?
Et vous, comment jugez-vous ces deux années de crise sanitaire ? Pensez-vous que cela se fera sentir sur les négociations à venir ?
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