Les chirurgiens-dentistes sont soumis, comme tous les autres professionnels de santé, à des obligations de formation continue. L’agence nationale du DPC a publié l’étude officielle de ces actions de formation pour l’année 2022.
La profession pleinement engagée dans la formation continue
Comme toutes les professions de santé, les chirurgiens-dentistes sont soumis à cette obligation de formation continue, qui leur est plus familière avec l’acronyme DPC (Développement professionnel continu). Cette nécessité de se former pour rester à la pointe des dernières avancées scientifiques, des dernières innovations techniques ou technologiques, relève même de la déontologie des professionnels de santé. Toujours est-il, que l’organisme en charge de la gestion et du contrôle de ces actions de formation (‘Agence Nationale du DPC) a publié le bilan de ces actions pour l’année 2022. Pour rappel, à l’instar de toutes les autres professions de santé concernées, les chirurgiens-dentistes doivent se soumettre, par période de 3 ans, à un parcours qui doit concilier :
- La formation
- L’évaluation des pratiques professionnelles
- la gestion des risques, selon un corpus d’actions préalablement définis.
L’obligation ne peut être considérée comme honorée, que lorsque le professionnel a suivi, sur cette période de 3 ans, au moins deux types différents.
Pour l’année 2022, le bilan officiel souligne que 22 774 chirurgiens-dentistes « ont suivi en moyenne 1.45 action de DPC ». Cela concerne donc 61.4 % de l’ensemble des professionnels con cernés, presque 2 professionnels sur 3. A la lecture du document, on peut souligner l’explosion de ces action s de formation, puisque leur nombre a bondi de 87.8 % par rapport à l’année précédente.
Une formation continue efficiente et efficace pour les professionnels de santé ?
Néanmoins, cette hausse significative du nombre de professionnels de la santé bucco-dentaire engagés dans ce parc ours de formation doit être relativisé. En effet, l’année dernière marquait la fin de la période triennale (2020-2022), ce qui imposait à tous les chirurgiens-dentistes de se conformer à leurs obligations légales et déontologiques. C’est en effet à l’ordre national de vérifier à la fin de chacune de ces périodes, que chaque professionnel a respecté ces engagements. Ceci explique probablement cela.
Le bilan dressé par l’Agence Nation ale étudie également le parcours de ces apprenants. Même si le document officiel souligne que l’offre de formation en ligne restait pour les chirurgiens-dentistes minoritaire, elle concentre cependant l’intérêt des professionnels puisqu’ils sont près de 8 sur 10 à avoir privilégié cette formation à distance (79.9 %). La très grande majorité des formations se définissait par une durée comprise en 7 et 14h00 (94.9 % des actions dispensées). Enfin, le choix des thématiques montre que l’orientation prioritaire « Approches préventives et thérapeutiques en dentisterie conservatrice » a suscité le plus d’inscriptions (18.1 %) loin devant « Amélioration de la prise en charge de la douleur », orientation qui avait, elle, suscité le plus de création d’actions de la part des organismes de formation.
Le 7 septembre 2022, un nouvel arrêté a défini les nouvelles orientations pluriannuelles prioritaires de développement professionnel continu pour la période qui s’étirera de 2023 à 2025. Comme chaque année, certains professionnels jugent le dispositif trop contraignant n’offrant pas assez de souplesse. Toujours est-il que les 3 axes prioritaires retenus pour cette période qui s’ouvre cette année ont été définis ainsi :
- Amélioration de la prévention, du repérage et des prises en charge
- Amélioration de l’organisation, de la pertinence et de la qualité des soins
- Renforcement de la réflexion et des principes éthiques en santé.
Et vous, avez-vous respecté vos obligations en matière de formation continue ? Comment évaluez-vous le dispositif du DPC ? Le jugez-vous efficace et adapté ?
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