Le chirurgien-dentiste salarié, un professionnel de santé … exclusivement ?

Le chirurgien-dentiste salarié, un professionnel de santé … exclusivement ?

Professionnel de santé, le chirurgien-dentiste libéral se doit également d’être un entrepreneur organisé et rigoureux. En effet, l’optimisation de la rémunération et de la fiscalité du chirurgien-dentiste constitue une préoccupation majeure au quotidien. Ces préoccupations ne doivent pas nuire à l’expertise médicale, que le professionnel doit garantir à ses patientes et patients. Cela nécessite donc une attention permanente, tant dans le choix de la structure juridique, sous laquelle exercer son activité que dans la gestion au quotidien. Des attentes, que le chirurgien-dentiste salarié ne connait pas.

Le choix de sa structure juridique : une décision à prendre en toute connaissance de cause

Il apparait illusoire de vouloir lister l’exhaustivité des structures juridiques, pouvant être choisies par le chirurgien-dentiste pour exercer en libéral. On peut cependant différencier deux grands types de structures, celles les plus choisies par les professionnels. Lorsqu’ils décident de créer une entreprise individuelle, les chirurgiens-dentistes relèvent alors du régime des BNC pour Bénéfices Non Commerciaux. Ces derniers relèvent de l’Impôt sur le revenu, et le chirurgien-dentiste est redevable des charges sociales sur l’ensemble des bénéfices. Ces professionnels de santé peuvent préférer relever de l’impôt sur les sociétés en créant une Société d’Exercice Libéral (SEL). Permettant une plus grande flexibilité sur le montant des rémunérations (et donc de la fiscalité), la création d’une SELARL (responsabilité limitée) ou d’une SELAS (par actions) impose également des contraintes administratives et comptables. Chaque situation se relevant unique et singulière, le chirurgien-dentiste libéral est invité à se rapprocher d’un expert, avocat ou expert-comptable principalement, pour pouvoir faire le choix le plus pertinent.

Une gestion rigoureuse au quotidien pour un cabinet médical au top !

Si le choix de la structure se révèle important, la gestion au quotidien l’est tout autant. Le suivi de la facturation et des remboursements ne constitue qu’une partie de cette dernière. Les professionnels de santé devront s’efforcer de maitriser et d’optimiser leurs charges, qu’il s’agisse des charges fixes ne dépendant pas directement de l’activité professionnelle (Loyer, assurances, …), ou des charges variables, directement liées au niveau d’acticité du professionnel (consommables, …).

Cette attention portée aux charges peut et même doit conduire à des analyses (audits) réguliers et éventuellement à des renégociations de contrat.  Cette gestion rigoureuse au quotidien doit également conduire le chirurgien-dentiste libéral à bien réfléchir aux investissements réalisés. Très onéreux, les équipements modernes peuvent cependant aider à réduire les coûts sur le long terme, à condition de choisir les équipements les plus pertinents et à condition de profiter au maximum des dispositifs d’amortissement fiscal existants.

La voie du salariat pour se libérer des contraintes du chef d’entreprise

La gestion des ressources humaines (assistante dentaire, secrétaire médicale, …) peut éventuellement venir complexifier le quotidien du professionnel de santé. Toutes ces obligations peuvent heurter voire décourager les jeunes diplômés ou les étudiants en université d’odontologie. C’est d’autant plus vrai, que les jeunes générations apparaissent plus décidées à concilier au mieux vie perso et vie professionnelle. C’est pourquoi, un certain nombre de jeunes diplômés décident d’exercer leur art en tant que chirurgien-dentiste salarié. Ils conservent ainsi leur liberté en termes d’exercice professionnel, tout en s’épargnant les multiples aspects liés à la gestion d’un cabinet dentaire.  

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