Traditionnellement, chaque nouvelle année apporte son lot de changements et d’évolutions. Si 2025 ne fait pas exception à la règle, l’instabilité politique laisse cependant planer un doute plus important … Quelles sont ces évolutions, que les chirurgiens-dentistes vont devoir appliquer en 2025 ?
2025, une année pour conforter les décisions prises pour la profession
Les chirurgiens-dentistes s’apprêtent à vivre une année 2025, pleine de promesses mais aussi d’incertitudes. De nombreuses revendications de la profession restent en attente de décisions, et l’instabilité politique actuelle empêche d’y voir clair pour les mois à venir. Il n’empêche, que 2025 s’inscrira dans la poursuite des évolutions déjà actées. Ainsi, depuis la fin février 2024, la nouvelle convention des chirurgiens-dentistes a introduit un certain nombre d’évolutions, qui se poursuivront en 2025 :
- L’extension des actes de parodontie et du surfaçage radiculaire est, depuis le 25 février, remboursé aux patients atteints de diabète d’une part et de 5 autres affections de longue durée (ALD),
- La politique « génération sans carie » a introduit l’extension des examens bucco-dentaires à destination des plus jeunes patients, et à partir de 2025, les patients concernés seront encore plus nombreux puisqu’ils concerneront tous les patients âgés de 3 à 25 ans (contre 24 ans aujourd’hui)
- Une nouvelle stratégie a été décidée et appliquée pour lutter contre les déserts dentaires : revalorisation des aides pour l’installation de chirurgiens-dentistes dans les zones très sous-dotées, mise en place d’un forfait pour les professionnels s’engageant dans des actions de prévention ou décidés à devenir maître de stage.
2025, des évolutions déjà connues pour la profession
Depuis février 2024, les chirurgiens-dentistes sont également autorisés à facturer la « consultation blanche », déjà permise pour les médecins généralistes, afin de renforcer la prise en charge des publics les plus fragiles. Mais 2025 sera, comme chaque année, l’année de nouvelles mesures. Certaines seront applicables dès le 1er janvier, comme l’obligation de l’ordonnance numérique. Cela s’inscrit dans les efforts des pouvoirs publics d’accélérer et d’amplifier la digitalisation du domaine de la santé, comme cela a été souvent rappelé.
Il faudra attendre le 1er avril 2025 pour qu’entrent en vigueur les principales évolutions concernant l’examen bucco-dentaire (EBD), décidées là-encore en fonction de la stratégie nationale visant à faire « émerger les futures générations sans caries ». Comme cela était déjà acté, à partir du 1er avril prochain, cet examen bucco-dentaire concernera tous les jeunes patients, mais il deviendra annuel (alors qu’il avait lieu tous les 3 ans jusque-là). Pour permettre aux professionnels concernés de disposer de tous les messages de prévention à délivrer, l’Assurance Maladie en concertation avec le Conseil National professionnel des chirurgiens-dentistes a édité un guide de l’EBD. Enfin, à partir de cette date, les chirurgiens-dentistes disposeront d’un téléservice officiel consacré à l’EBD. Il permettra non seulement aux professionnels de santé de vérifier l’éligibilité des patients, mais aussi la saisie des résultats obtenus. Ces résultats alimenteront les carnets de santé numériques des patients (Mon Espace Santé).
Des réponses attendues par les cabinets et centres dentaires pour la nouvelle année !
Au-delà des décisions déjà officialisées, les chirurgiens-dentistes, comme la quasi-totalité des professions de santé, attendent aussi en 2025 des arbitrages et des décisions sur bien des questions. Que va-t-il advenir des demandes de revalorisation, exprimées par une majorité de professionnels ? Les chirurgiens-dentistes seront-ils contraints, à partir du 1er janvier, de suivre la formation certibiocide ? L’Ordre National des Chirurgiens-dentistes a demandé officiellement à la ministre de la santé la dérogation à cette obligation pour les chirurgiens-dentistes. Il faudra attendre la formation d’un nouveau gouvernement pour en savoir davantage sur toutes ces questions, et mieux connaître les autres évolutions que pourraient connaître les chirurgiens-dentistes en 2025.
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