Alors que la crise sanitaire rythme encore l’actualité des chirurgiens-dentistes et de tous les soignants, ces acteurs de la santé souhaitent désormais que s’ouvre un temps de réflexion. C’est tout le sens de l’appel lancé ce 17 janvier 2022 par la Fédération Hospitalière de France et co-signé par 55 organisations, dont l’ordre des chirurgiens-dentistes.

Après la crise sanitaire, un retour à la normale attendue et espérée par les soignants

Depuis le printemps 2020, la France comme tous les pays du monde vit au rythme de la crise sanitaire liée au coronavirus. La Covid-19 a lourdement pesé sur toutes les décisions du ministère de la Santé depuis près de deux ans. A l’instar de toutes les autres professions de santé, les chirurgiens-dentistes ont dû s’adapter à l’évolution de cette crise, notamment en adoptant les protocoles sanitaires leur garantissant d’accueillir leurs patients dans les meilleures conditions. Il est inutile de revenir sur toutes les décisions, ayant impacté le quotidien des centres dentaires depuis ce mois de mars 2020, tant elles sont nombreuses et variées.

En revanche, la crise sanitaire a également permis de mettre en évidence des lacunes ou des dysfonctionnements du système de santé tant à l’hôpital qu’en ce qui concerne les soins de ville. Depuis le Ségur de la Santé, les autorités publiques cherchent à trouver des solutions pour améliorer l’efficacité et l’efficience de cette organisation de la santé publique en France. Parce que ce thème de la santé, y compris bucco-dentaire, a concentré toutes les attentions depuis près de 24 mois, il sera au cœur des débats au cours de la campagne électorale qui s’annonce en vue de l’élection présidentielle du printemps 2022. Les chirurgiens-dentistes, comme tous les autres soignants, attendent beaucoup de ces prochaines discussions, en souhaitant que les grandes orientations de Santé Publique répondent à leurs attentes.

Les chirurgiens-dentistes mobilisés pour le « monde d’après »

C’est dans cet esprit, que l’Ordre National des chirurgiens-dentistes a co-signé, avec 54 autres organisations du secteur sanitaire, une lettre ouverte appelant les candidats à l’élection présidentielle à prendre conscience de l’urgence et de l’importance à réformer notre système de santé. Portée par la Fédération Hospitalière de France (FHF), cette tribune publiée dans le Journal du Dimanche (JDD) du 17 janvier, invite tous les candidats à un « grand oral ». Ce dernier a été programmé à la date symbolique du 17 mars, date anniversaire du premier confinement.

Cet appel des chirurgiens-dentistes et des autres acteurs de la Santé a été lancé après un constat unanime :

La crise sanitaire a mis en exergue la souffrance globale de notre système de santé, qui connaît depuis une vingtaine d’année des problèmes chroniques.

Les signataires estiment que le temps de la réflexion a sonné, après deux ans à gérer l’urgence imposée par l’épidémie de Covid-19. Rejetant toute approche partisane, cet appel ambitionne de susciter  la prise de conscience mais aussi et surtout à l’élaboration d’un programme ambitieux et réformateur. Les chirurgiens-dentistes et toutes les professions libérales de santé sont unis au secteur hospitalier, mais aussi au secteur privé pour souligner que l’organisation d’un nouveau système de Santé en France ne peut reposer que sur une approche globale.

Le constat des difficultés auxquelles notre système de santé fait face et de son essoufflement, aussi bien en ville qu’à l’hôpital, est partagé par tous. Il s’agit désormais de débattre des solutions pour parvenir à relever les défis actuels et à venir.  

Si plusieurs candidats ont déjà confirmé leur présence à ce débat public, ls signataires de cette tribune souhaitent que tous les candidats acceptent de participer à cette journée du 17 mars 2022. Seront-ils entendus ?

Et vous, qu’attendez-vous de ce débat public ? Quelles sont selon vous les orientations à suivre pour transformer efficacement notre système de Santé Publique ? Estimez-vous qu’associer les attentes du secteur hospitalier et celles des chirurgiens-dentistes et autres soignants libéraux soient nécessaires pour une transformation durable et efficace ?

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