5 ans après l’entrée en vigueur de la réforme du « 100 % Santé », la DREES en tire les premiers enseignements, se félicitant des résultats obtenus.
Des évolutions profondes pour les cabinets et les centres dentaires !
A l’instar de bien d’autres professionnels de santé, les chirurgiens-dentistes ont dû ces dernières années s’adapter à de nombreuses transformations de l’organisation de la santé en France. De la mise en œuvre du carnet de santé numérique à la réforme de la complémentaire santé solidaire (CSS), ces évolutions entraînent des répercussions sur le quotidien d’un chirurgien-dentiste, qu’il exerce en libéral ou qu’il soit salarié dans un centre dentaire. Une autre réforme, plus majeure encore pour la profession, est déployée depuis 2019 : la réforme du « 100 % Santé ».
C’est principalement cette réforme et ses conséquences, qu’analyse la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans sa nouvelle édition du panorama consacré aux complémentaires santé. Décidée pour lutter contre le renoncement aux soins pour raisons économiques et assurer l’accès aux soins à toutes et tous, la réforme « 100 % Santé » est certes entrée en vigueur en 2019, mais son démarrage a été profondément impacté par la crise sanitaire du coronavirus. Aujourd’hui, il est possible de tirer les enseignements de ces 5 dernières années et de se projeter dans l’avenir.
L’impact du 100 % santé dans le domaine de la santé bucco-dentaire
Les complémentaires santé représentent le second financeur de la santé après l’assurance maladie rappelle l’étude de la Drees. En 2022, cette assurance maladie complémentaire a ainsi reversé 12.6 % des dépenses de santé (soit 29.7 milliards d’euros). Il est donc naturel de lier l’analyse de la réussite du 100 % Santé à celle de ces complémentaires, sur lesquelles repose en grande partie le financement de ces différents dispositifs. Le déploiement du dispositif « 100 % Santé » a été progressif, entre 2019 et 2021, avec, comme objectif final, de proposer des soins sans aucun reste à charge pour les patients, et ce dans le domaine de l’optique, du dentaire et des audioprothèses.
Entre 2019 et 2021, le recours à une prothèse dentaire a ainsi augmenté de 17 % quand dans le même temps celui des prothèses auditives explosait de 75 %. Sur les 5.5 millions de prothèses dentaires concernées en 2022, 57 % bénéficiaient du panier 100 % Santé c’est à dire sans reste à charge. Le succès est incontestable, et les chirurgiens-dentistes comme les autres professions de santé concernées, mais aussi les pouvoirs publics s’en félicitent depuis de nombreux mois. D’autant plus, que des évolutions du dispositif corrigent, depuis plusieurs années, les lacunes et les manquements du texte originel. Aussi, depuis la fin de l’année 2019, la complémentaire santé solidaire (CSS) a remplacé la couverture maladie universelle (CMU) avec l’objectif de simplifier les démarches mais aussi d’élargir les droits pour celles et ceux, qui peuvent y prétendre ? Cela concerne aujourd’hui 4 % de la population (96 % bénéficiant désormais d’une complémentaire santé. La CSS ouvre le droit à bénéficier des prothèses dentaires notamment relevant du panier 100 % Santé sans aucun reste à charge.
En quelques année, l’accès aux soins dentaire a été facilité et surtout garanti par les pouvoirs publics et par l’ensemble de la profession, engagée, par ailleurs, dans un virage concentré sur la prévention…
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