Situation dégradée et nouvelles pathologies en cabinet dentaire !

Situation dégradée et nouvelles pathologies en cabinet dentaire !

Le quotidien des chirurgiens-dentistes a bien changé depuis mars 2020, date du début de la crise sanitaire. Non seulement, les dentistes doivent faire face à une situation dégradée mais ils doivent aussi prendre en charge des pathologies spécifiques à cette période si particulière. Alors quel est le quotidien des cabinets dentaires en ce printemps 2021 ?

Les chirurgiens-dentistes face aux conséquences de la crise sanitaire

Après avoir dû fermer leur cabinet pendant près de 8 semaines, après s’être démenés pour s’équiper en masques, gel hydroalcoolique et autres matériels de protection, après l’application d’un protocole sanitaire validé par la Haute Autorité de Santé (HAS), les chirurgiens-dentistes peuvent à nouveau recevoir leurs patients depuis près d’un an. Et pourtant, la situation est loin d’être revenue à la normale même si l’épidémie de coronavirus ne peut pas tout expliquer. C’est ce qu’explique Paul Rebmann, dentiste à Caen, lorsqu’il déclare aux journalistes de France 3 Normandie :

« Hors covid, il y a un problème national, et particulièrement dans notre région : il n’y a pas assez de dentistes »

Naturellement, cette pénurie de professionnels se fait plus cruellement sentir en pareille situation. Devoir respecter le protocole sanitaire avec la désinfection des locaux mais aussi l’aération du cabinet entre deux patients allonge les délais pour obtenir un rendez-vous, délai déjà jugé trop long en temps normal. A cela s’ajoute la précaution d’un grand nombre de patients, qui ont préféré reporter leur rendez-vous pendant un certain temps, jusqu’au jour où la simple consultation devenait une urgence. Et le dentiste caennais le confirme :

« Quand les patients arrivent, si la situation est beaucoup plus grave qu’elle n’était six mois auparavant, le nombre de rendez-vous à mettre en conséquence est plus long pour gérer le problème. »

C’est donc une situation appelée à durer pour les chirurgiens-dentistes, dans la mesure où il faudra un certain temps avant de pouvoir traiter les pathologies de tous les patients attendant leur rendez-vous. Mais une autre conséquence du coronavirus, plus directe celle-ci, inquiète tout autant les chirurgiens-dentistes et plus généralement les professionnels de santé.

Santé mentale et bruxisme, quand la Covid-19 pousse les patients dans les cabinets dentaires

En effet, si l’épidémie de coronavirus a d’importantes conséquences sanitaires en France comme partout ailleurs dans le monde, cette crise sanitaire inédite a dégradé le moral de la population, contrainte d’adopter un nouveau mode de vie. Toutes les études le prouvent, la santé mentale de la population s’est fortement dégradée depuis plus d’un an. Le stress, l’anxiété et les peurs paniques se multiplient, même chez des patients qui n’étaient pas habitués à ce genre de symptômes.  

Et cette anxiété se traduit sous de multiples formes, dont l’une inquiète particulièrement les chirurgiens-dentistes. En effet, stress et anxiété sont déjà identifiés depuis longtemps comme des facteurs aggravants du bruxisme. Constatable le plus souvent la nuit même si le bruxisme diurne existe également, cette pathologie n’est pas sans risques pour la santé bucco-dentaire des patients qui en souffrent. Usure anormale des dents, dents cassées ou fêlées, prothèses ou couronnes abimées… les conséquences sont bien connues et débordent même de la sphère d’intervention du dentiste. Le bruxisme peut parfois dégrader la qualité du sommeil (avec toutes les conséquences en découlant) et est source de nuisances tant pour le patient que pour son entourage, augmentant encore cette anxiété et ce stress. Un cercle vicieux donc, dont il est difficile de sortir.

Les Chirurgiens-Dentistes de France avaient déjà identifié ce risque au premier confinement, et depuis ils confirment leur diagnostic. Mais la pose d’une gouttière implique de pouvoir prendre rendez-vous chez son dentiste, et on en revient alors à la situation actuelle qui reste problématique. Bien qu’il n’existe pas, à ce jour, d’études françaises, celle réalisée par l’Association dentaire américaine (ADA) à la mi-février 2021 confirme bien ce constat implacable : 71 % des dentistes américains constatent une hausse des cas de bruxisme, et on peut légitimement estimer que ce phénomène connait une ampleur similaire en France comme dans bien d’autres pays.

Et vous, confirmez-vous cette recrudescence des cas de bruxisme depuis le début de la crise ? Avez-vous identifié d’autres pathologies pouvant être directement rattachées à cette crise sanitaire ?

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2 Commentaires

  1. En effet, le bruxisme ou serrage de dents nécessitant la pose de gouttière occlusale fait à présent partie de mon quotidien pour des jeunes et des moins jeunes.

  2. J’ai également constaté une augmentation des cas de bruxisme, avec fêlures, voire fractures dentaires ou radiculaires
    JS

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