Comment attirer les chirurgiens-dentistes sur un territoire ?

Comment attirer les chirurgiens-dentistes sur un territoire ?

Comment attirer les chirurgiens-dentistes sur un territoire ?

De nombreuses collectivités locales déploient des efforts conséquents pour attirer les chirurgiens-dentistes sur leur territoire. Des solutions sont déployées, sans qu’aucune n’apporte une réponse globale à cette question de la pénurie de chirurgiens-dentistes. Entre l’incitation financière à s’installer à la création de cabinet dentaire à l’hôpital, existe-t-il une voie idéale ?

Les chirurgiens-dentistes peinent-ils à faire face à toutes les demandes ?

Avant même le début de la crise sanitaire du coronavirus, les patients pouvaient se lamenter de la pénurie de chirurgiens-dentistes dans certaines régions de France. Les délais pour obtenir un rendez-vous dans un centre dentaire pouvaient dépasser les deux mois sur certains territoires, et la crise sanitaire, qui perdure depuis plus d’un an, n’a pas apaisé la situation bien au contraire. La démographie des chirurgiens-dentistes a fait l’objet de nombreuses polémiques et débats, mais aujourd’hui les autorités publiques, à commencer par les collectivités territoriales, cherchent à surmonter ce constat implacable en imaginant les solutions les plus efficaces à déployer.

Depuis le déconfinement au printemps 2020, les dentistes ont respecté les protocoles sanitaires, qui ne cessent d’évoluer. Pour limiter les risques de contamination, les gestes barrières mais aussi les actions de désinfection des locaux et/ou du matériel ont été strictement appliqués, rallongeant d’autant le temps consacré à chaque patient. Avec le retard accumulé pendant le confinement, ce rallongement a considérablement détérioré une situation déjà tendue.

Ce constat de désertification dentaire, dressé par de nombreuses collectivités locales, est partagé par la profession elle-même. Ainsi, le Dr Christophe Lequart, porte-parole de l’Union Française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) regrettait : « En revanche, avec l’important surcroît d’activité qui s’annonce pour notre profession, tous ceux et celles qui n’avaient pas de dentiste attitré avant le confinement risquent d’avoir beaucoup plus de mal à en trouver un qui prenne de nouveaux patients. Surtout dans les régions les moins bien dotées ».

Cabinets dentaires ou dentistes à l’hôpital, quelles solutions pour assainir la situation ?

Le temps du constat est aujourd’hui révolu, et maintenant il faut trouver des solutions pour faire reculer ce désert des cabinets dentaires. Agir sur une meilleure répartition des professionnels et augmenter le nombre de chirurgiens-dentistes sont des voies déjà suivies depuis plusieurs années. Elles peuvent participer à une amélioration de la situation à moyen et long terme mais ne peuvent pas à elles-seules constituer la seule réponse.

Certaines collectivités locales ont donc pris l’initiative en essayant d’imaginer des offres pour attirer l’installation de nouveaux dentistes. Ainsi a-t-on vu l’apparition d’aides financières et/ou matérielles pour attirer les dentistes cherchant à s’installer. D’autres collectivités préfèrent financer une partie des études des futurs chirurgiens-dentistes contre l’engagement de s’installer sur leur territoire. Ainsi, le département de l’Yonne propose-t-elle une bourse d’étude de 39.000 € sur 3 ans aux étudiants dentistes à condition que ceux-ci promettent de s’installer dans le département. Ce dernier espère bien voir la démographie des chirurgiens-dentistes s’accroitre. Avec 36 dentistes pour 100.000 habitants, le département est loin derrière la moyenne nationale de 67. Bien que cette solution soit efficace pour les territoires qui décident de s’y engager, elle peut aussi creuser les inégalités si d’autres régions décident de ne pas surenchérir.

Enfin dans d’autres régions de France, c’est l’hôpital qui vient lutter contre la raréfaction des cabinets de chirurgiens-dentistes. Depuis des années, la région du Centre Ouest Bretagne tire la sonnette d’alarme quant à cette désertification dentaire. Les solutions initiées n’ayant pas permis de pallier cette carence de professionnels de santé, il a donc été décidé d’ouvrir un centre dentaire au cœur de l’hôpital de Carhaix. Ce n’est pas une nouveauté, mais c’est une habitude, que pourraient prendre de plus en plus d’hôpitaux dans les mois et les années à venir. Que ce soit pour pallier la pénurie de dentistes ou pour accueillir des étudiants dentistes en stage (avec l’objectif de les inciter à s’installer sur le territoire), ces cabinets dentaires en milieu hospitalier pourraient voir leur nombre s’accroitre dans les années à venir. Même si là encore, la solution n’est pas la panacée.

Selon vous, quelle serait la mesure à prendre pour lutter contre les déserts dentaires dans les années qui viennent ? Estimez-vous que ces centres dentaires à l’hôpital puissent constituer une réponse satisfaisante sur le long terme ?

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1 Commentaire

  1. Désertification médicale , de médecins généralistes et de chirurgiens-dentistes ???
    Une réponse simple et on ne peut plus efficace , et qui ne coûte rien : le numerus clausus , comme pour les pharmaciens ou les notaires !
    1 dentiste pour autant d’habitants !
    Plus personne ne veut venir s’implanter en campagne ou dans les petites villes ; les jeunes veulent tous (quasi) rester dans les villes universitaires , plus agréables et plus denses . Les cabinets y sont en surnombre . Ou bien ils veulent rester en collaboration , souvent salariée : pas d’engagement ni de responsabilité pour la gestion , le stock , les problèmes à gérer ; pas de stress , la vie est belle (d’autant plus que bien souvent ils exigent un salaire plus que correct ) . En France , tout le monde veut profiter , mais ne veut plus travailler pour cela .
    Qu’on les mette au boulot : pas le choix ! Tu n’as pas passé ta thèse ? , tu n’as pas le droit de t’installer . C’est comme ça ! Idem , trop de concentration médicale dans les grandes villes ? , et bien impossibilité de s’y installer . A Trou-du-cul-du-monde , 2500 habitants et pas de dentiste . Et bien qu’on y mette quelqu’un !
    En France , à force de laisser tout faire et de tout tirer vers le bas , c’est le bordel partout . On accepte tout , et n’importe quoi , n’importe qui .
    Respect , Devoir , Education , Travail , Civisme , Exigence et Obligations , des règles et du cadrage : voilà ce qu’il faut faire . L’ensemble de la France en a bien besoin !!!

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