Les chirurgiens-dentistes non-vaccinés doivent-ils pouvoir exercer à nouveau ?

Les chirurgiens-dentistes non-vaccinés doivent-ils pouvoir exercer à nouveau ?

Les chirurgiens-dentistes, comme tous les autres professionnels de santé, qui ont refusé de se faire vacciner contre le coronavirus, ne peuvent plus exercer. Une situation qui doit changer selon la profession.

Les professionnels de santé non-vaccinés, des renforts disponibles immédiatement !

L’obligation de vaccination des professionnels de santé avait fait l’objet de débats passionnés dans les premiers mois de la crise sanitaire du coronavirus. A l’hôpital comme en ville, les professionnels de santé, refusant de se faire vacciner contre le coronavirus, s’étaient donc vu interdire d’exercice. Aujourd’hui, la situation a bien changé, mais les débats restent toujours aussi vifs. Alors que les autorités publiques s’efforcent de déployer une stratégie pour lutter contre ce qui apparaît être le principal défi de notre système de santé, la pénurie de personnel soignant, ces acteurs du système de santé insistent sur le « réservoir » que constituent ces professionnels empêchés d’exercer. Les médecins, infirmières ou aides-soignantes demandent à leur autorité de tutelle de lever cette interdiction, afin de disposer immédiatement d’un renfort disponible. Certains expliquent l’incompréhension d’une partie de la population et de la communauté des soignants, quand, faute de personnel, certains services d’urgence sont contraints de restreindre leur activité, alors même que des professionnels de santé pourraient rapidement voire immédiatement pallier le manque chronique de moyens.

Ce constat dressé pour l’hôpital est le même en ce qui concerne les soins de ville. Les chirurgiens-dentistes soulignent eux-aussi le paradoxe de la situation, en appelant au président de la République pour sortir de cette réalité ubuesque.

Les chirurgiens-dentistes demandent un assouplissement des règles

C’est tout le sens de la lettre ouverte, qu’a adressé Franck MOUMINOUX, le président de l’Union Dentaire à Emmanuel Macron, président de la République. Il rappelle, que les chirurgiens-dentistes se sont toujours conformés aux règles édictées par les plus hautes instances du pays, notamment lorsqu’il s’agissait de se faire vacciner pour endiguer la propagation de la pandémie. Il dresse également le constat, que certains professionnels ont décidé de ne pas se soumettre à cette vaccination et qu’ils en ont alors assumé pleinement les conséquences :

A ce jour, certains chirurgiens-dentistes ont fait le choix de ne pas se faire vacciner, faisant une croix sur leur activité et leurs revenus et se résolvant à abandonner leurs patients

Le président du syndicat de chirurgiens-dentistes poursuit, que la profession reconnait que le vaccin reste le « rempart le plus efficace » contre le virus. Pourtant, il souligne également, que la tension se fait moins aigue depuis quelques semaines et souligne que :

les patients ont besoin que ces cabinets dentaires rouvrent au plus vite

 La lettre ouverte revient en effet sur les difficultés, voire l’impossibilité, pour certains patients d’obtenir un rendez-vous auprès d’un chirurgien-dentiste. Certains déserts dentaires posent de réels problèmes en termes d’égalité d’accès aux soins, et cela, alors que ces chirurgiens-dentistes pourraient rouvrir leur cabinet. Pour le docteur Mouminoux, cet assouplissement des règles se ferait en toute sécurité puisque dans le strict respect du protocole sanitaire adopté par l’ordre de la profession dès l’été 2020.

Il s’agit d’introduire une dose de flexibilité afin de s’adapter à un contexte démographique contraignant. Si la situation épidémique venait à empirer, il sera naturellement bon de prendre toutes les mesures appropriées

En justifiant un tel assouplissement, par la possibilité de réagir en cas de dégradation de la situation sanitaire, les chirurgiens-dentistes entendent bien obtenir l’autorisation du président de la République.

Et vous, pensez-vous que le président de la République réponde favorablement à cette demande ? Estimez-vous qu’il y ait urgence à régler ce problème ? Partagez-vous l’esprit de cette lettre ouverte ?

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