Dans quelques mois, la certification périodique des chirurgiens-dentistes et de 7 autres professions de santé entrera en vigueur. C’est une évolution majeure dans les dispositifs de formation continue des soignants, qui se prépare.
La formation continue des chirurgiens-dentistes, une législation contraignante ….
A l’instar de toutes les autres professions de santé, les chirurgiens-dentistes sont contraints à de nombreuses obligations en matière de formation continue. Cette nécessité de faire évoluer ses connaissances et de rester à jour dans ses compétences et ses savoir-faire a conduit à la création du Conseil National professionnel (CNP) des chirurgiens-dentistes. Le 12 mai dernier, le CNP-CD s’est réuni en Assemblée Générale pour élire son nouveau président et son nouveau bureau. Les chirurgiens-dentistes doivent respecter un plan d’actions de formation minimum selon un calendrier triennal, et c’est l’ordre de la profession qui est chargé de contrôler le respect des professionnels de santé. Si l’Ordre national des chirurgiens-dentistes a déjà souligné que le contrôle (entamé depuis le début de cette année) tiendrait compte de la situation exceptionnelle (crise sanitaire du coronavirus) pour la période 2017-2019, celui consacré à 2020-2022 sera bien plus conforme à l’esprit de la législation. Mais comme l’a rappelé la nouvelle équipe du CNP-CD, le DPC et plus généralement cette formation continue va connaitre une nouvelle (r)évolution :
« L’une des missions prioritaires de nouveau mandat du bureau du CNP-CD sera bien évidemment l’accompagnement de la mise en place de la certification périodique annoncée pour 2023 »
De la formation à la certification périodique obligatoire, un nouvel enjeu pour la profession
On se souvient des vifs débats, à l’été 2021, lors de la publication de l’ordonnance du 19 juillet. 7 professions de santé, soumises à un ordre professionnel, seront soumises, dès le 1er janvier 2023, à une certification périodique obligatoire. Les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens, les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues devront donc, tous les 6 ans, se soumettre à cette nouvelle obligation (les professionnels de santé déjà en exercice au 1er janvier 2023 bénéficient d’un délai supplémentaire puisque leur première certification devra intervenir dans un délai de 9 ans soit avant le 1er janvier 2032). Comme pour le DPC, il reviendra à l’ordre de chacune de ces professions de veiller au respect de ce nouveau dispositif, étant entendu que tout manquement sera passible de sanctions disciplinaires.
En revanche, de nombreux spécialistes du secteur soulignent que ce nouveau dispositif a été pensé pour que tous les professionnels de santé puissent se sentir concernés. Ainsi si un récent décret (12 mai 2022) organise le fonctionnement du Conseil National de la Certification périodique (CNPC), ce dernier se voit doté de 7 commissions intégrant les professionnels de chaque ordre. Ainsi, les chirurgiens-dentistes participeront à l’élaboration du référentiel de certification les concernant. Cette volonté de faire participer les acteurs concernés ambitionne une plus grande efficience de cette évolution, en s’appuyant sur une mobilisation de tous les professionnels de santé concernés. Il faudra encore attendre quelques semaines (quelques mois ?) pour découvrir le détail de ce référentiel, mais les chirurgiens-dentistes savent déjà qu’ils devront, tous les 6 ans, justifier de formation destinée à :
- Actualiser leurs connaissances et leurs compétences,
- Renforcer la qualité de leurs pratiques professionnelles,
- Améliorer la relation avec leurs patients,
- Mieux prendre en compte leur santé personnelle.
Et vous, considérez-vous que cette certification périodique soit une évolution bénéfique pour la formation continue des chirurgiens-dentistes ? Comment jugez-vous ces obligations du DPC et de la certification périodique ?
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