Comme tous les autres soignants, les chirurgiens-dentistes ont découvert, le 4 juillet dernier, le nom du nouveau ministre de la santé et de la prévention. Ce dernier souhaite prendre en compte les demandes spécifiques de tous les professionnels de santé.
Un nouveau ministre de la Santé et de la Prévention face aux chirurgiens-dentistes
Nommée le 20 mai dernier en tant que ministre de la santé et de la prévention, Mme Brigitte Bourguignon a du céder sa place après sa défaite aux dernières élections législatives. Depuis le 4 juillet, elle a été remplacée par un médecin urgentiste connu et reconnu : M François Braun. Si la nomination du nouveau ministre de la santé et de la prévention ne devrait pas impacter de manière importante les grandes orientations de la politique de santé, elle souligne toutefois la volonté d’adopter une nouvelle façon de travailler. Bien qu’il soit un expert des urgences hospitalières (c’est à lui, que le président de la République et la Première Ministre avait demandé une « mission flash » pour apaiser une situation très tendue dans les services d’urgence), le nouveau ministre entend rester à l’écoute de tous les professionnels de santé. Les chirurgiens-dentistes comme toutes les autres catégories de soignants se félicitent de cette nouvelle approche, mais tous attendent désormais des actes concrets. Pour attester d’une réelle écoute des soignants, Mme Agnès Firmin Le Bodo a été nommée en tant que ministre déléguée aux professions de santé. Les revendications spécifiques des chirurgiens-dentistes et des autres professions de santé devraient donc être mieux prises en compte et chacun sera consulté, assure le ministère, pour déterminer les grandes orientations de la nécessaire réforme de notre système de santé.
Les chirurgiens-dentistes font entendre leurs revendications
Les chirurgiens-dentistes, à l’instar de bien d’autres professions, ont déjà fait connaitre certaines de leurs revendications en espérant être entendues. Dès le 9 juin dernier, l’Union Française de la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) demandait ainsi l’installation d’un pack 100 % prévention et calqué sur le dispositif « 100 % Santé ». La demande s’inscrit dans le prolongement du changement de nom du ministère, changement officialisant l’importance à donner à la prévention. La proposition est enfin faite au moment, où les autorités publiques redoublent d’efforts pour encadrer les dépenses de santé. L’UFSBD souligne ainsi avec force :
« Le choix de la prévention est gagnant pour tous. Alors que le coût d’un kit de brosse à dents-dentifrice est d’environ 24 € pour une année, celui d’un soin pour « une seule carie », consécutive à une mauvaise hygiène dentaire, est de 50 €. »
De son côté, le syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) a elle-aussi fait une proposition en demandant à ce que les chirurgiens-dentistes puissent bénéficier d’une consultation blanche, qui a déjà été accordée aux médecins. Il s’agit là encore d’une demande spécifique de la profession, qui entend profiter de cette avancée (accordée aux seuls médecins jusque-là). Ce serait profitable aux patients et à l’efficience du parcours de soins selon les chirurgiens-dentistes.
A ce stade, les revendications se multiplient tant du côté des chirurgiens-dentistes que de celui des infirmières, des sages-femmes ou même des médecins. Il faudra donc attendre quelques jours pour observer si cette « attention portée aux professionnels de santé » n’est pas qu’une posture politique. D’autant plus, que le ministre de la santé et de la prévention a déjà annoncé qu’une de ses grandes priorités serait de réunir, dans les semaines à venir, tous les acteurs du système pour une vaste concertation.
Et vous, pensez-vous que les autorités publiques sont décidées à prendre en compte les revendications de tous les professionnels de santé ? Quelles seraient, selon vous, les demandes à exprimer en priorité ?
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