Pour les acteurs du système de santé, les dentistes n’existent pas puisqu’ils désignent des chirurgiens-dentistes. Une question de vocabulaire, que tient à défendre la profession.
Si le titre de chirurgien-dentiste se révèle défini par le Code de la Santé Publique, certains organismes publics l’ignorent encore. D’autres décrivent la mission de ces professionnels de la santé bucco-dentaire par une succession de généralités et de clichés. L’Ordre professionnel dénonce ces agissements et alerte les pouvoirs publics sur les conséquences désastreuses, qu’ils peuvent produire pour l’avenir même de la profession.
Une profession à défendre : les chirurgiens-dentistes se mobilisent !
Les chirurgiens-dentistes occupent une place bien définie dans l’organisation des soins en France. Leurs devoirs, leurs obligations, leurs formations (initiale et continue), leurs missions sont clairement définies par la loi, principalement par le code de la Santé Publique (CSP) et par le code de déontologie de la profession. Il apparaît donc légitime, que les chirurgiens-dentistes s’efforcent à défendre et à valoriser leurs compétences. Aussi lit-on fréquemment des mises en garde, des appels à la prudence émis par certains professionnels de la santé bucco-dentaire et / ou par des organisations syndicales ou institutionnelles. On pourrait multiplier les exemples en la matière, notamment lorsqu’il s’agit d’informer les plus jeunes sur les dangers potentiels de certaines tendances vantées sur les réseaux sociaux (blanchiment des dents, limage des dents, ….) . Cette vigilance de la profession s’inscrit parfaitement dans l’une des missions, qui leur est confiée : la prévention. N’est-ce pas en s’appuyant sur le concours de tous les chirurgiens-dentistes, que le gouvernement entend faire émerger la première génération sans caries ?
Aussi est-il légitime, dans cet esprit, que les chirurgiens-dentistes veille également à ce que leur profession ne soit pas dévalorisée aux yeux des patients comme des partenaires institutionnels. C’est cette logique, qui a conduit l’Ordre des Chirurgiens-dentistes à lancer un appel à la mobilisation générale.
Chirurgien-dentiste, un titre à protéger et à davantage valoriser aux yeux de tous
Ainsi dans sa lettre 217 de novembre 2024, l’Ordre National des Chirurgiens-dentistes (ONCD) a publié un dossier simplement (mais si justement) titré : Nous sommes chirurgiens-dentistes. Les auteurs expliquent devoir effectuer cette mise au point, tant la qualité des chirurgiens-dentistes semble « poser un problème pour certains de nos partenaires institutionnels ou certains organismes. »
Si le titre de Docteur en chirurgie dentaire consacre la reconnaissance de la place de la profession, certains organismes publics semblent ignorer cette réalité avec l’emploi de certains qualificatifs ou certaines dénominations. Il ne s’agit pas d’une simple question de vocabulaire, car selon les auteurs « (…) c’est le fondement même de notre identité de profession médicale qui est battu en brèche. ». Aussi l’Ordre national s’inquiète-t-il d’une récente campagne d’information de l’Assurance Maladie, substituant le terme de dentistes à celui de chirurgiens-dentistes. Que dire encore de la Direction de l’information légale et administrative (Dila), qui multiplie les clichés et les poncifs pour décrire. Ainsi peut-on lire dans la description des missions assignées aux chirurgiens-dentistes : « le chirurgien-dentiste s’occupe du détartrage des dents de ses patients, soigne les caries ». Cette présentation (très sommaire) se retrouve sur la fiche métier, destiné à informer les étudiants de l’Union Européenne. C’est, selon l’ONCD, la preuve du peu d’importance prêtée à la valorisation de la profession par les Institutions publiques.
Cette méconnaissance ou ce « mépris » apparait comme intolérable pour les professionnels. L’ordre professionnel souligne que de telles erreurs ou omissions traduisent une vision néfaste à l’avenir même de la profession. Il entend se battre pour que cessent ces atteintes.
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