La profession évolue pour répondre aux changements de la société

La profession évolue pour répondre aux changements de la société

Comme toutes les professions de santé, les chirurgiens-dentistes doivent avant tout s’adapter aux évolutions démographiques et/ou à celles liées aux besoins et attentes de la population. Et ces évolutions appellent à de nouvelles adaptations pour la profession dans les années à venir.

Qui sont les chirurgiens-dentistes en 2022 ?

Chaque année, les études démographiques du ministère de la santé, de l’ordre national des chirurgiens-dentistes ou même d’entreprises privées comme Doctolib tendent à établir le portrait type du chirurgien-dentiste de 2022. La France comptabilise 44.044 chirurgiens-dentistes. 84 % de ces professionnels de la santé bucco-dentaire exercent en libéraux. Et plus d’un chirurgien-dentiste sur deux, 54 % précisément, travaille en groupe.  Ces études nous apprennent également que la profession se féminise de plus en plus, puisqu’en 2021, 48 % des professionnels étaient des professionnelles.

En 2022, le chirurgien-dentiste est un homme ou une femme âgé de 45 ans exerçant dans un cabinet dentaire avec d’autres confrères ou consœurs.

Au-delà de ce portrait type, ce sont bien les évolutions qui traversent la profession qui doivent être soulignées. Ainsi, les chirurgiens-dentistes libéraux sont de plus en plus nombreux à travailler en groupe. Non seulement, il choisit d’une réponse aux aspirations des nouvelles générations, mais il s’agit également d’une tendance initiée par les autorités publiques. Ainsi, en 2018 en présentant la réforme #MaSanté2022, le président de la République, Emmanuel Macron, avait insisté : « Je veux que le travail isolé devienne une aberration ».

Une évolution pour répondre aux nouvelles attentes de la société

Ainsi, un sondage réalisée en septembre 2022 par Doctolib souligne qu’un chirurgien-dentiste travaille seul (34 %) et que la même proportion (32 %) travaille à deux. Ils ne sont que 13 % à travailler dans un cabinet dentaire avec 4 chirurgiens-dentistes et 11 % avec 5 professionnels et plus. L’exercice salarié progresse lui-aussi, évolution liée en grande partie à l’augmentation du nombre de centres dentaires. Au 24 novembre 2022, les 7552 chirurgiens-dentistes salariés représentaient ainsi 17 % de l’effectif total de la profession. (Cartographie de l’Ordre National des Chirurgiens-dentistes).

Cette hausse significative du nombre Rapport Démographie des chirurgiens-dentistes : état des lieux et perspectives, Ministère des Solidarités et de la Santé et Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé, novembre 2021. de chirurgiens-dentistes salariés ne doit cependant pas faire oublier, que la profession connait depuis , une vingtaine d’années, une érosion de ses effectifs. D’après le Rapport Démographie des chirurgiens-dentistes : état des lieux et perspectives du ministère des Solidarités et de la Santé et de l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé, (novembre 2021), le nombre de chirurgiens-dentistes augmentait de 4 % quand la population française enregistrait une croissance de plus de 10 %. Naturellement, la densité des chirurgiens-dentistes a donc diminué depuis le début des années 2000. Si certains observateurs insistent sur cette pénurie de professionnels de santé, d’autres en revanche préfèrent insister sur les conséquences de celle-ci, à savoir le recours aux soins dentaires. Estimé à 41 % en France, celui-ci reste bien inférieur à la moyenne européenne.

Et demain, quel profil pour les nouveaux chirurgiens-dentistes ?

C’est bien cet accès aux soins en général et aux soins bucco-dentaires en particulier, qui constituent les grandes priorités des autorités publiques. Le ministère de la santé a confirmé les ambitions et les engagements déjà affichés par le gouvernement au début de l’été. « Entre 6 815 et 7 715 chirurgiens-dentistes seront formés pour la période 2021-2025, soit une augmentation de 14 % par rapport au numerus clausus total de la période quinquennale précédente ». Cela devrait permettre de pallier cette pénurie de professionnels dans les prochaines années. Pour mieux répartir l’installation des nouveaux dentistes sur le territoire, le gouvernement mise beaucoup sur l’incitation (plus que sur les mesures restrictives et/ou obligatoires). En ayant déjà créé 5 nouveaux sites de formation (Caen, Rouen, Tours, Dijon et Besançon) et en confirmant que 3 nouveaux ouvriront leurs portes en 2023 (Amiens, Poitiers et Grenoble), le gouvernement entend bien répondre à l’urgence de la situation dans certaines régions de France.

Et vous, vous reconnaissez-vous dans ce « portrait type » du chirurgien-dentiste de 2023 ? Et que vous inspire les mesures pour imaginer notre système de santé de demain ?

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