Changement de ministre, quelles conséquences pour les chirurgiens-dentistes ?

Changement de ministre, quelles conséquences pour les chirurgiens-dentistes ?

Après plus de deux ans de crise sanitaire, le système de santé en France vacille et témoigne de lacunes, de failles et de dysfonctionnement. C’est à tous ces problèmes, que devra faire face la nouvelle ministre de la Santé, Mme Brigitte Bourguignon. Les attentes des chirurgiens-dentistes seront-elles alors considérées comme prioritaires ?

Une ministre de la Santé au chevet des chirurgiens-dentistes

A l’instar de toutes les autres professions de santé, les chirurgiens-dentistes, qu’ils soient libéraux, salariés ou hospitaliers, avaient fait connaître leurs revendications à tous les candidats à l’élection présidentielle. Et depuis la réélection du président sortant, M. Emmanuel Macron, ils attendaient avec une certaine impatience le nom du prochain ministre, qui aurait la charge de poursuivre la profonde transformation de notre système de la Santé. C’est désormais chose faite depuis le vendredi 20 mai. C’est donc l’ancienne ministre déléguée chargé de l’Autonomie, Mme Brigitte Bourguignon, qui succède à Olivier Véran. En changeant le nom même du ministère (La ministre de la Santé et de la Prévention se substitue au ministre des Solidarités et de la Santé), le gouvernement confirme que l’action de celui-ci figure parmi les chantiers prioritaires avec l’Éducation Nationale. Cela représente un premier signe positif envoyé à tous les soignants, y compris aux chirurgiens-dentistes, qui réclamaient depuis longtemps que la prévention soit renforcée et pleinement intégrée aux différentes stratégies nationales.

A peine nommée, Mme Bourguignon s’est déjà attelée à détailler sa feuille de route mais aussi à expliquer sa façon de travailler. Il faut dire que les sujets ne manquent pas après deux ans de crise sanitaire, qui ont épuisé les professionnels de santé tant en ville qu’à l’hôpital.

Une action urgente et attendue : garantir l’accès aux soins à toutes et tous  

On ne s’étendra pas sur les efforts, que la nouvelle ministre de la Santé devra déployer pour poursuivre la transformation de l’hôpital public. Après le Ségur de la Santé, la situation posait déjà questions, et depuis quelques semaines, la « fermeture » des urgences hospitalières dans un nombre croissant d’établissements impose une réaction rapide.

Pour les chirurgiens-dentistes comme pour les professionnels libéraux de santé, l’attention sera portée vers une autre urgence du ministère : garantir l’accès aux soins à tous les Français en luttant donc contre cette problématique des déserts médicaux. Alors qu’ils ont dû s’adapter durant ces deux années de crise sanitaire, les chirurgiens-dentistes reconnaissent l’importance de cette problématique et les conséquences qu’elle engendre. Ainsi, tout en félicitant la nouvelle ministre pour cette nomination, le syndicat Les Chirurgiens-Dentistes de France souligne :

En termes de santé orale, nos concitoyens peinent à trouver, dans de nombreux territoires, un chirurgien-dentiste en mesure de répondre à leurs besoins de soins.

La situation n’est pas nouvelle, et la ministre a déjà laissé entendre qu’elle poursuivrait les efforts déjà déployés, à savoir le renforcement pour généraliser les Communautés professionnelles territoriales de Santé (CPTS) ou  les Maisons de Santé pluriprofessionnelles (MSP). Pour les chirurgiens-dentistes, si ce soutien au travail coordonné représente un axe à renforcer, il ne peut pas être le seul pour pallier au manque de professionnels de la santé bucco-dentaire. Comme les médecins, les chirurgiens-dentistes revendiquent la nécessité de « libérer du temps médical » (et plusieurs propositions émanant de plusieurs organisations représentatives sont d’ores et déjà sur la table de la ministre). C’est à ces attentes, que va devoir répondre rapidement la nouvelle ministre de la Santé, étant entendu que les mesures déjà prises (suppression du numerus clausus, création de nouveaux pôles de formation en odontologie, …) ne produiront leurs premiers effets que dans quelques années. Et pourtant, la situation appelle une réaction urgente…..

Et vous, pensez-vous que les revendications de la profession seront entendues et écoutées par la nouvelle ministre de la Santé ? Estimez-vous, que devant la profusion des chantiers à conduire, la ministre de la Santé ne doive faire des choix « douloureux » ?

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