Les chirurgiens-dentistes ont fait de la prévention l’une de leur priorité. Pour satisfaire à cette exigence, ils sont présents sur tous les fronts.

La prévention bucco-dentaire, une priorité d’intérêt national

Cela fait désormais plus d’un an, que la dernière convention nationale des chirurgiens-dentistes a été signée (21 juillet 2023). Cette dernière consacrait la priorité donnée à la prévention en affirmant haut et fort l’ambition de voir émerger la première « génération sans caries ».  Pour parvenir à ce but, la fréquence des examens bucco-dentaires gratuits a été raccourcie, passant d’un examen par an à la place d’un tous les trois ans. Au-delà de cette augmentation de fréquence, cet examen bucco-dentaire gratuit est également élargi. Réservé jusque-là aux enfants de 3 à 24 ans, il sera automatique pour tous les enfants de 1 à 28 ans à partir de 2028 (élargissement progressif).

Les chirurgiens-dentistes ont également bénéficié à cette occasion d’une revalorisation de leurs honoraires (10 € pour les examens dentaires gratuits et 30 % en plus pour les actes conservateurs pour les jeunes patients concernés). La profession est donc pleinement mobilisée pour améliorer et accroître la prévention bucco-dentaire, notamment chez les plus jeunes. Mais pour être efficace, les efforts de ces professionnels de santé ne se limitent pas aux seuls soins dispensés dans leur cabinet dentaire.

La vigilance des chirurgiens-dentistes contre de nouvelles menaces

 Au quotidien, les patients, que les dentistes souhaitent protéger, passent le plus clair de leur temps sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont source de désinformation, de fake news, qui peuvent également constituer des dangers pour la santé en général et pour la santé bucco-dentaire en particulier. Ainsi, en est-il de cette méthode présentée comme « miracle pour  la  remise en forme du visage » : mâcher du chewing-gum extra-dur. Si cette tendance commence à se répandre massivement en France, elle a déjà fait l’objet d’une mise en garde des dentistes américains. Ainsi, le Dr James Ruggiero, président du département de dentisterie au centre médical de l’université Hackensack, dément toutes les prétendues preuves avancées par les influenceurs : « Ces produits font l’objet de recherches scientifiques très limitées ».

En revanche, les chirurgiens-dentistes soulignent les dommages que peuvent causer de trop fortes pressions répétées sur les dents mais aussi sur l’articulation temporo-mandibulaire (ATM).

Les chirurgiens-dentistes doivent donc s’efforcer de prévenir sur ces dangers, comme ils l’ont déjà fait notamment sur le limage des dents. Sur TikTok, les influenceurs invitent leurs followers à se limer les dents pour pouvoir ensuite se faire limer des facettes. Si ces influenceurs présentent cette technique comme anodine, les chirurgiens-dentistes, eux, alertent, depuis plusieurs années, sur les graves conséquences que cela peut entraîner. Il en va de même pour le blanchissement des dents, ou encore la pose de gouttières dentaires. S’agissant des blanchiments de dents, Christian Lequart, de l’Union Française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), tirait, il y a quelques années, la sonnette d’alarme : «des éclaircissements dentaires sont réalisés chez des mineurs alors que la réglementation française l’interdit, tout comme pour les femmes enceintes (…). Sur les réseaux sociaux, le public visé est relativement jeune, soucieux d’économies. On peut avoir des désastres en termes de santé bucco-dentaire».

Les efforts de prévention des chirurgiens-dentistes ne s’arrêtent donc pas à la porte du cabinet.

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