Exercer en tant que chirurgien-dentiste libéral constitue toujours le choix majoritaire des professionnels de la santé bucco-dentaire. Quelle est la réalité du quotidien pour ces derniers.
Exercer en tant que chirurgien-dentiste en 2024, une réalité en évolution
Chaque année, de nombreuses études sont conduites pour analyser et détailler le quotidien d’un chirurgien-dentiste. L’Observatoire FIDUCIAL consacré à la profession fait partie de ces publications, qui en disent long sur les évolutions que connaissent les chirurgiens-dentistes libéraux et / ou salariés. L’année 2024 aura été marquée, pour les dentistes comme pour l’ensemble des professionnels de santé, par une envolée des charges, que les chirurgiens-dentistes ont réussi à bien maitriser. Cela leur a permis, au global de compenser une légère diminution de leurs recettes, avec pour conséquence un maintien du résultat d’exploitation par rapport à 2023. Pour cette année 2024, l’Observatoire estime le revenu d’exploitation moyen à 128.193 €. Toujours en moyenne, les charges de personnel représentent en 2024 11 % des recettes d’un cabinet dentaire.
Cette analyse de FIDUCIAL masque cependant des situations radicalement différentes et se contente cependant de livrer une tendance globale.
Sans surprise, les soins conservateurs constituent toujours l’essentiel de l’activité des professionnels de la santé bucco-dentaire (72 %), alors que les actes prothétiques (19 %) et les autres soins (9 %) contribuent à maintenir l’équilibre des comptes, évoqué ci-dessus.
Le portrait type du chirurgien-dentiste en 2024
Pour conduire cette étude, les experts de Fiducial ont analysés 400 cabinets, en détaillant chaque aspect de leur activité. Cette analyse détaillée a également permis de dégager les grandes lignes caractérisant le quotidien d’un chirurgien-dentiste en 2024. Homme ou femme (46 % des praticiens sont des femmes), le chirurgien-dentiste exerce en zone urbaine. En général, le cabinet dentaire accueille ses patients 4 ou 5 jours par semaine.
Enfin, l’étude confirme que le chirurgien-dentiste n’est plus, à l’instar des médecins et de bien d’autres soignants, un professionnel de santé isolé. Dans un cabinet dentaire, « le nombre de salariés par praticien s’établit à 1.03 », et comme la tendance reste toujours au regroupement, l’encadrement de ces professionnels de santé devrait donc continuer à croitre dans les années à venir.
Le chirurgien-dentiste libéral, l’archétype de la profession ?
Bien naturellement, cet observatoire FIDUCIAL se concentre sur les chirurgiens-dentistes libéraux. Il souligne même leur choix juridique, en détaillant l’organisation des cabinets dentaires étudiés : 46 % en Société Civile de moyens (SCM). Mais tous les chirurgiens-dentistes ne sont pas libéraux. Choisir de s’installer en tant que libéral a traditionnellement été le choix ultra majoritaire des étudiants en odontologie. Mais la tendance se tasse et s’érode depuis le début des années 2010, date à laquelle les centres dentaires ont commencé à se multiplier. Ces centres dentaires concentrent 80 % des effectifs salariés de la profession, un salariat que de plus en plus de jeunes chirurgiens-dentistes privilégient pour de multiples raisons (conditions de travail, rémunération stable, crainte d’investir et de s’engager sur des années, ….).
Et vous, vous reconnaissez-vous dans le portrait type, que l’Observatoire FIDUCIAL dresse de la profession ? Quelles sont les principales évolutions que vous avez-vous-mêmes constatées ?
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