L’interdiction de remplacement pour un chirurgien-dentiste non vacciné

L’interdiction de remplacement pour un chirurgien-dentiste non vacciné

A l’instar de tous les autres professionnels de santé, les chirurgiens-dentistes, ne pouvant justifier d’un schéma vaccinal complet, sont non seulement interdits d’exercice mais aussi empêchés de se faire remplacer. Pourquoi ?

La vaccination anti-Covid, toujours un casse-tête au cabinet dentaire ?

Depuis presque deux ans maintenant, la crise sanitaire liée au coronavirus est au cœur de tous les débats de santé. Les centres dentaires comme tous les centres de santé doivent appliquer des protocoles sanitaires stricts, protocoles qui ont connu de multiples évolutions depuis plusieurs mois.

Depuis plusieurs mois, tous les soignants de France doivent être à jour de leur vaccination anti-Covid pour pouvoir continuer à exercer. Cette obligation vaccinale, qui a fait couler beaucoup d’encre, s’applique aussi bien en ville qu’à l’hôpital.

Un chirurgien-dentiste libéral ou hospitalier, une infirmière, un médecin, … tous sont soumis à cette obligation vaccinale. En cas de non-respect, ces professionnels de santé sont automatiquement suspendus et ne peuvent plus exercer. C’est non seulement une interdiction aux lourdes conséquences pour le professionnel de santé concerné mais aussi pour les patients, dont ce dernier a la charge.

Et depuis plusieurs mois, ces acteurs de la santé interdits d’exercice contestent un autre aspect de cette réglementation d’exception : l’interdiction de se faire remplacer. Cette dernière ne permet donc pas à un chirurgien-dentiste suspendu ou à tout autre soignant de se garantir la continuité des soins à ses patients. Certes, le phénomène est marginal, au vu du taux de vaccination des professionnels de santé, mais interroge néanmoins quand au bienfondé et à la justification de cette mesure.  

Un chirurgien-dentiste non vacciné ne peut se faire remplacer. Pourquoi ?

L’instruction ministérielle de la Direction générale de la Santé (DGS), publiée le 28 octobre 2021, pose les bases ayant conduit à cette situation en expliquant que les :

 «  professionnels de santé qui n’ont pas satisfait le schéma vaccinal (…) ne peuvent plus exercer leur profession. (…) Dans ces conditions, et même en l’absence de toute décision de suspension ou d’action disciplinaire, le professionnel de santé ne peut, dès l’entrée en application des délais prévus par la loi du 5 août 2021 :

  • procéder à de la téléconsultation ;
  • se faire remplacer, et cela même s’il ne tire aucune contrepartie financière ;
  • s’adjoindre le concours d’un collaborateur, et cela même s’il n’en retire aucune contrepartie financière ».

En rappelant cette interdiction de remplacement, l’ordre des chirurgiens-dentistes ne fait donc que rappeler les décisions des autorités sanitaires. Cette impossibilité de se faire remplacer en tant que chirurgien-dentiste non-vacciné s’explique par la volonté de faire respecter les règles habituelles, à savoir : pour se faire remplacer, un professionnel de santé doit exercer son activité dans des conditions normales. Or, un chirurgien-dentiste ne peut plus exercer, dès lors que son schéma vaccinal n’est pas complet. Il ne peut donc pas se faire remplacer. Outre cette explication « juridique », beaucoup de professionnels libéraux de santé expliquent que cette décision est avant tout destinée à imposer cette obligation vaccinale.  

Et vous, comprenez-vous cette mesure visant à interdire le remplacement pour un chirurgien-dentiste n’ayant pas un schéma vaccinal complet ? Comment l’expliquez-vous ?

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3 Commentaires

  1. article vu par 120 personnes…., pas un commentaire ….
    Comme vous le savez , qui ne dit mot consent…
    Je trouve le niveau de conscience de la profession consternant.
    La prochaine fois, nos dirigeants nous inviterons à nous mettre des plumes dans le c… pour continuer à soigner nos patients , on verra alors si la profession obtempère toujours en silence…..
    D’abord les petits papiers pour s’autoriser à aller se promener…
    Ensuite l’obligation vaccinale pour une partie de la population…
    Puis pour tous …
    Ensuite le pass sanitaire…,puis vaccinale….
    Avec bien entendu , un outil numérique pratique pour faciliter chaque étape…
    Et enfin le passeport numérique européen , que vous propose déjà l’union européenne , qui intègrera vos données identitaires , médicales, bancaires et sociales …pour votre bien.
    Lao Tseu doit halluciner devant autant de docilité !
    Réveillez vous!
    Les décisions prises par nos dirigeants n’ont jamais été sanitaires.
    Il ne s’agit pas de prendre soin de la population et ça commence à tourner au cauchemar .
    Propagande sanitaire culpabilisante , censure des alerteurs ,lobbying des big-pharma, mensonges des gouvernants , recule démocratique et guerre en Europe ….
    Belle journée à tous.

  2. Article R4127-31 Version en vigueur depuis le 08 août 2004
    « Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. »
    Sans doute le véritable nœud du problème car nos « élus politiques » dictent les lois qui, de fait, font « juridiquement » LA PROFESSION MEDICALE en se basant sur de simples avis ET NON sur l’ensemble des connaissances profondes réelles basées sur l’expérience toujours en cours de la pratique médicale accumulée depuis des siècles dont l’élément moteur essentiel est LE DOUTE, réel vecteur de découverte… en toutes choses.

  3. D’une part, interdire aujourd’hui à un chirurgien-dentiste d’exercer est incompréhensible.
    D’autre part, interdire le remplacement pour un chirurgien-dentiste est totalement irréaliste. En France on est tombé sur la tête. Si les dentistes, comme tous les autres professionnels de la santé, ne veulent pas se faire vacciner ils en savent la raison.

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