2023, une année numérique pour la santé bucco-dentaire

2023, une année numérique pour la santé bucco-dentaire

Comme tous les autre professionnels de santé, les chirurgiens-dentistes s’adaptent en permanence à l’accélération de la numérisation du domaine de la santé. La profession veut aller encore plus loin, en accélérant aussi les possibilités ouvertes notamment par la téléconsultation.

De nouveaux outils numériques pour les chirurgiens-dentistes avec l’extension du dispositif SONS

On connait les ambitions du gouvernement en matière de numérisation du secteur de la santé. Les efforts se multiplient ces derniers mois. Si les chirurgiens-dentistes ont souvent exprimé le sentiment d’être mis à l’écart en ce qui concerne la téléconsultation et la téléexpertise notamment, ils ne peuvent que se féliciter de leur intégration aux projets 2023 du Ségur numérique. En effet, le 7 décembre dernier, la délégation ministérielle au numérique en Santé (DNS) annonçait que le dispositif SONS (Système Ouvert et non sélectif de référencement et de financement) serait étendu aux chirurgiens-dentistes, aux sages-femmes, aux masseurs-kinésithérapeutes, aux infirmiers, aux orthophonistes, aux orthoptistes et aux pédicures-podologues.  

Pour les chirurgiens-dentistes, la première réunion devrait avoir lieu le 18 janvier avec une première prépublication ses solutions retenues avant l’été. Le parcours SONS s’inscrit en effet dans la volonté de numérisation du parcours de soins des patients en proposant des outils prenant en compte tous les impératifs de la profession concernée d’une part et les exigences listées par l’Agence du Numérique en Santé (ANS) d’autre part, principalement :

  • Prise en compte dans ces outils des services et référentiels qualifiés de socles par les autorités (Identifiant national de santé, messagerie sécurisée de santé, e-prescription, …)
  • Sécurisation du partage des documents du parcours de soin en émission et/ou en réception

Accélération des efforts pour amplifier l’essor de la dentisterie numérique

 Qu’il s’agisse d’outils ou encore des relations entre les chirurgiens-dentistes avec leurs patients, les outils numériques se sont multipliés ces dernières années. Depuis l’année dernière, les cabinets dentaires comme l’ensemble des professionnels de santé se sont approprié les nouveaux usages, induits par le déploiement de Mon Espace Santé. Bien que ce carnet de santé numérique soit appelé à être corrigé et augmenté dans les prochains mois, la profession entend désormais que soit entendue la volonté d’être pleinement intégrée à la transformation 2.0 de l’organisation du système de soins. Aussi, le conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes regrettait, à l’été 2022, que la profession n’ait pas bénéficié au cours de la crise sanitaire du coronavirus de la prise en charge totale des actes de téléconsultation, alors que bien d’autres professions de santé y étaient éligibles. Car les chirurgiens-dentistes soulignent que même si la téléconsultation ne s’impose pas naturellement comme une alternative au traditionnel parcours de soins pour la santé bucco-dentaire, elle peut cependant constituer une réponse efficace pour lutter contre la pénurie de professionnels dans certains territoires. Le conseil de l’ordre mettait ainsi en avant les résultats significatifs obtenus par une expérimentation d’une telle approche dans le département de la Creuse depuis 2018.  Fortement concerné par la pénurie de chirurgiens-dentistes (36 praticiens pour 100.000 habitants quand la moyenne nationale s’établit à 66), le département expérimente Tel-e-Dent, une téléexpertise bucco-dentaire à destination des résidents des EHPAD. Non seulement, la téléconsultation a fait la preuve de son efficacité en matière d’organisation du parcours de soin (suite à la téléconsultation, les patients peuvent ainsi être redirigés vers un cabinet dentaire, une pharmacie, les services d’urgence ou bénéficier de conseils en attendant leur prochain rendez-vous) mais elle a également souligné son utilité s’agissant de la surveillance pots-chirurgicale.

C’est également un des aspects de cette numérisation de la santé, que les chirurgiens-dentistes souhaitent voir se développer dans les années à venir.

Quelles sont, selon vous, les priorités pour la profession en matière de numérisation de la santé ? Estimez-vous que les chirurgiens-dentistes soient suffisamment entendus et considérés dans cette accélération de la numérisation de la santé ? Pourquoi ?

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