La santé bucco-dentaire, une journée mondiale pour en rappeler l’importance

La santé bucco-dentaire, une journée mondiale pour en rappeler l’importance

L’édition 2021 de la journée mondiale de la santé bucco-dentaire restera inédite, après un an passé à s’adapter à la crise sanitaire du Covid-19. C’est l’occasion de tirer le bilan de cette année écoulée pour les dentistes en France et partout ailleurs dans le monde.

En 2021, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire pour alerter et sensibiliser

Chaque année, le 20 mars reste la journée mondiale de la santé bucco-dentaire. Organisée sous le patronage de la Fédération dentaire internationale (FDI), cette journée ambitionne de sensibiliser la population à la prévention et au contrôle des maladies bucco-dentaires. A l’occasion de cette édition 2021, la FDI a souhaité alerter l’opinion mondiale sur les conséquences désastreuses, que la pandémie de Covid-19 a pu représenter pour la santé bucco-dentaire des patients. Et les enseignements de cette année écoulée sont de nature à inquiéter la FDI, qui espère néanmoins un « retour à la normale » le plus rapidement possible. La journée mondiale de la santé bucco-dentaire 2021 doit être un levier pour concrétiser cette ambition.

Pour le président de la Fédération dentaire internationale, Dr. Gerhard Konrad Seeberger, l’année écoulée est un « désastre dentaire ».

  « Les restrictions ont certainement influencé l’hésitation en matière de santé bucco‑dentaire, mais cela n’explique pas tout. »

En France, comme dans de nombreux pays du monde, les cabinets dentaires ont dû fermer leur porte, et seules les urgences étaient alors traitées par les chirurgiens-dentistes.  Et à en croire les statistiques publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé, les soins dentaires font partie des services de santé les plus durement impactés par cette crise, puisque l’OMS estime que 77 % des pays ont connu une interruption totale ou partielle des soins bucco-dentaires. La peur d’être contaminé par le coronavirus (alors que des études soulignent que le risque de contamination dans un centre dentaire est nettement moindre que dans les autres services de santé) a, à la sortie du confinement, retardé la prise en charge de patients, dont le traitement avait déjà été perturbé ou suspendu.

Conseillère auprès de la FDI, María Fernanda Atuesta Mondragón déplorait cette situation, source d’aggravation pour bien des patients : « L’une des conséquences dramatiques de la pandémie, c’est que les problèmes de santé bucco-dentaire qui n’étaient pas considérés comme urgents pendant la pandémie sont en fait devenus urgents après avoir dû attendre deux mois pour recevoir un traitement ».

Des changements d’habitudes et de comportements à prendre en considération

A ces contraintes matérielles (impossibilité de se déplacer, difficulté à se libérer pour un rendez-vous avec son dentiste, ..) s’ajoutent aussi des changements d’habitudes et de comportements des patientes et des patients. Le télétravail, la restriction des sorties et de l’activité physique, le confinement et ses risques sur le moral des patients, .., expliquent en partie ces évolutions, néfastes pour la santé en général et la santé bucco-dentaire en particulier.

En France, les dentistes partagent le même constat que dans le reste du monde. Porte-parole de l’Union Française pour la santé bucco-dentaire (UFSBDD), le Dr Christophe Lequart rappelle, qu’avant même le début de cette crise sanitaire, seuls 6 français sur 10 consultaient un dentiste. L’année écoulée n’a pas arrangé la situation. D’autant plus qu’avec les innombrables consignes sanitaires à respecter pour les chirurgiens-dentistes, le retard accumulé n’a toujours pas été récupéré. Les délais s’allongent dans certaines régions, éloignant un peu plus une partie de la population, même si la téléconsultation s’est développée pour les urgences dentaires. Il n’est donc pas étonnant, qu’à l’occasion de cette journée mondiale du 20 mars, l’UFSBDD ait décidé de communiquer sur les gestes essentiels à une bonne santé bucco-dentaire à travers une série de 6 mini-vidéos.

Cette campagne de sensibilisation sera-t-elle suffisante pour inciter les Françaises et les Français à retrouver le chemin de ces bonnes habitudes ? Il faut l’espérer, puisqu’en 2020, selon les chiffres publiés par l’Assurance Maladie, si les soins de santé ont connu une progression (en valeur) en 2020, les dentistes, eux, ont vu leur activité reculer de 9.4 %. Une tendance, qu’il ne faudrait pas voir se prolonger dans les mois et les années qui viennent. Et vous, avez-vous participé à une manifestation particulière à l’occasion de cette journée du 20 mars ? Estimez-vous, que 2021 permettra de retrouver une activité « normale » ? Ou faudra-t-il être encore plus patient ?

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