L’AMBD, un nouvel atout pour garantir la qualité des soins bucco-dentaires ?

L’AMBD, un nouvel atout pour garantir la qualité des soins bucco-dentaires ?

C’est une demande, qui est au cœur des revendications de la profession depuis des années. La proposition de loi créant le statut d’Assistant en médecine bucco-dentaire (AMBD) a été adoptée par l’Assemblée nationale et devrait probablement être définitivement validée dans quelques semaines.

 

 

Libérer du temps médical aux chirurgiens-dentistes grâce aux assistantes dentaires de niveau 2

La proposition de loi de la député Stéphanie RIST a été adoptée par l’Assemblée Nationale le 19 janvier dernier. Cette loi pour « l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé  » a officialisé un certain nombre de voies pour faire évoluer le système de santé. Si l’esprit de la proposition de loi vise à favoriser et inciter au partage des tâches (et donc à la délégation de compétences), elle a également permis d’officialiser un certain nombre d’avancées pour certaines professions de santé. Ainsi, concernant les chirurgiens-dentistes, cette proposition de loi officialise une des anciennes revendications de la profession dans son ensemble, une évolution destinée à :

  • Améliorer la prise en charge des patients dans les cabinets dentaires
  • Garantir et renforcer l’accès aux soins bucco-dentaire.

En effet, le texte de Stéphanie RIST crée une nouvelle profession souvent baptisée « assistante dentaire de niveau 2 » et désignée officiellement comme « l’assistant en médecine bucco-dentaire (AMBD) ». Comme son nom l’indique, cette nouvelle profession doit assister le chirurgien-dentiste ai quotidien. Si la profession existe déjà au sein des cabinets et des centres dentaires, la création de ce nouveau statut vise à rendre ces nouvelles assistantes plus autonomes encore, en leur autorisant de nouvelles missions.

 

L’assistant en médecine bucco-dentaire, un « hygiéniste dentaire » qui ne dit pas son nom ?

 

La demande est débattue officiellement depuis 2021, et on se souvient des discussions vives qui traversaient la profession à l’époque. Si certains se félicitaient de cette possibilité de créer un nouveau statut pour mieux accompagner les chirurgiens-dentistes au quotidien, d’autres souhaitaient même aller plus loin en voyant apparaître les hygiénistes dentaires dans l’univers des cabinets dentaires. En s’inspirant des exemples suivis par un certain nombre de pays étrangers, certains professionnels soulignaient les bénéfices et les atouts de ces hygiénistes dentaires, profession à part entière et devant permettre de prendre en charge un certain nombre de patients (et donc améliorer la capacité de prise en charge des traditionnels cabinets dentaires).

C’est donc la première hypothèse qui a été retenue, amenant la Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP) à l’élaboration des référentiels pour cette nouvelle profession. Aux traditionnelles missions d’éducation et de prévention, l’assistant en médecine bucco-dentaire pourra donc désormais contribuer  « aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins post-chirurgicaux ». En revanche, la proposition de loi a souhaité instaurer des gardes fous, en interdisant dans une même structure que le nombre d’AMBD soit supérieur à celui de chirurgiens-dentistes.

 

La proposition de loi, étudiée dans le cadre d’une procédure accélérée, devrait être débattue au Sénat à la mi-février. On peut légitimement supposer que l’adoption de la loi devrait intervenir sous quelques semaines, et il ne restera donc plus que les décrets d’application pour voir arriver dans les centres dentaires les premiers AMBD.

 

Et vous, que pensez-vous de cette avancée pour la profession ? Estimez-vous que l’essentiel a été fait ou qu’il faille encore aller plus loin ? Pensez-vous que ces assistants dentaires de niveau 2 participeront activement à améliorer la prise en charge des patients ?

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