2024 : la santé bucco-dentaire comme priorité ?

2024 : la santé bucco-dentaire comme priorité ?

Après avoir constaté que la question des déserts dentaires avait été au cœur des débats en 2023, voyons à quel point elle a fait émerger d’autres problématiques. Et la question n’a pas été définitivement solutionnée …

Devenir chirurgien-dentiste, une année 2023 riche en matière de formation en odontologie

En cherchant à apporter des réponses concrètes et efficaces au manque de chirurgiens-dentistes sur certains territoires se pose la délicate question de la formation des professionnels de demain. Parce que la France ne parvient pas depuis des années à former suffisamment de dentistes, une des voies étudiées a consisté à faire appel à des diplômés étrangers.

Ainsi, dès le mois de février, certains députés proposaient d’accorder une carte de séjour de 4 ans (maximum) à tout chirurgien-dentiste non ressortissant de l’Union européenne, à condition qu’il puisse atteste d’occuper un emploi et d’une autorisation d’exercer. Les chirurgiens-dentistes de France demandaient, dès février, à être reçu par le ministère de la santé afin d’évoquer les menaces et es dangers, que pouvait entraîner une telle mesure.

D’un autre côté, certains étudiants en odontologie soulignent l’hypocrisie du gouvernement :  « L’Etat économise sur la formation des dentistes parce qu’il sait que les étudiants qui partent dans des facs privées à l’étranger retourneront tous exercer en France après ». Des pays européens, comme l’Espagne, se sont même efforcés de s’adapter à cette situation. Toujours est-il qu’en 2023, le nombre d’étudiants diplômés dans l’union européenne et s’inscrivant à l’Ordre National des Chirurgiens-dentistes (ONCD) a été plus important que celui des diplômés français (50,3 %). Cette tendance, appelée à durer, conduisait de nombreux professionnels à s’interroger sur les risques d’une telle situation mais aussi sur la qualité des diplômes obtenus hors de France.

Dans cette optique, le gouvernement a créé de nouvelles universités en odontologie, en faisant en sorte d’inciter les futurs dentistes à s’installer dans les régions, où ils auront étudié.

Optimiser le quotidien du chirurgien-dentiste  

C’est encore un sujet, qui est directement lié à la problématique de la pénurie de chirurgiens-dentistes sur certains territoires de l’Hexagone. Le gouvernement entend libérer du « temps utile » aux chirurgiens-dentistes, afin qu’ils puissent prendre en charge un plus grand nombre de patients. Le dispositif devait ressembler à ce qui avait déjà été décidé pour les médecins. Aussi, l’adoption de la loi pour « l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé  », dite loi RIST, a permis la création d’un nouveau statut : assistante dentaire de niveau 2. Bien que de nombreux professionnels de la santé bucco-dentaire revendiquaient la création d’un statut d’hygiéniste dentaire, la grande majorité des chirurgiens-dentistes se félicitait de cette avancée, représentant un véritable atout pour la santé bucco-dentaire en France.

D’un autre côté, l’Assurance maladie reconnaissait que les chirurgiens-dentistes comme bien d’autres professionnels de santé étaient pénalisés au quotidien par la multiplication des rendez-vous non honorés. Pour lutter contre ce fléau des lapins, il était donc décidé de communiquer à destination des patientes et des patients. Au niveau national, on estimait ainsi la part des rendez-vous non honorés chez le dentiste à  6.2 %, de quoi désorganiser un cabinet dentaire, quelque soit sa taille. Pami les raisons invoquées, certains soulignent les menaces des plateformes de prise de rendez-vous en ligne. Ces dernières ont transformé les soins médicaux et bucco-dentaires en de « simples actes de consommation ».

 Encadrer plus strictement les centres dentaires au bénéfice des chirurgiens-dentistes ?

Il y a quelque années, les autorités publiques avaient adopté diverses mesures pour inciter l’installation de centres de santé et de centres dentaires. L’objectif poursuivi était alors le même qu’aujourd’hui : apporter des réponses au manque de professionnels de santé. Depuis, plusieurs faits divers et de nombreuses revendications de professionnels de santé dont des chirurgiens-dentistes ont changé l’approche en la matière. La tendance en 2023 a été de mieux encadrer et réguler ces centres dentaires.

Quel que soit le sujet abordé, on comprend aisément que les solutions apportées en 2023 devront être confirmées, renforcées ou amplifier selon les cas.

Pensez-vous qu’en 2024, les mêmes thèmes occupent les débats au cœur de la profession de chirurgien-dentiste ? Selon vous, quelles décisions rapides devraient être prises pour apaiser un situation complexe ?

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